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Caprins
Une chèvrerie au service de son éleveuse

A Sugères (63), Eugénie Schaff a construit une chèvrerie et un local de transformation pour augmenter sa production de fromages et s’assurer aussi de meilleures conditions de travail.

A Sugères (63), Eugénie Schaff a construit une chèvrerie.
Dans sa nouvelle chèvrerie, Eugénie Schaff a gagné en temps et confort de travail.
© Mélodie Comte

A 30 ans Eugénie Schaff a réalisé son rêve d’enfant. Après sept années en tant que cadre dans l’industrie agro-agroalimentaire, elle est aujourd’hui à la tête d’un troupeau de 36 chèvres dont elle transforme le lait quotidien. Près de Sugères, aux portes du Livradois-Forez, elle a d’abord rénové d’anciens bâtiments pour débuter son élevage avant de construire une chèvrerie et un laboratoire de transformation tout confort.


D’ingénieur à chevrière


Eugénie Schaff a abandonné son métier pour devenir éleveuse il y a deux ans.
Son projet de nouvelle vie démarre en 2018 avec la réalisation d’un Bac Pro CGEA puis la succession de plusieurs stages dans différentes fermes. «Je voulais apprendre le plus de techniques fromagères possibles». Elle acquiert ensuite un troupeau de chèvres Alpines, sélectionné dans les meilleurs élevages. Avec l’aide de son compagnon, elle transforme dans leur propriété un ancien garage en salle de transformation et en magasin. Les box à chevaux deviennent une chèvrerie. Durant presque deux ans, Eugénie travaille dans des conditions «peu confortables». Malgré tout, elle parvient à réaliser près d’une quinzaine de produits différents allant du fromage sec au frais en passant par le blanc. Elle développe rapidement sa clientèle lui permettant ainsi d’imaginer rapidement la construction d’une chèvrerie digne de ce nom.


Un bâtiment flambant neuf


Les travaux débutent en 2019 et se terminent l’année suivante en juin. La chèvrerie offre une superficie de 480 m2 dont 105 m2 de fromagerie.
Dans la partie élevage, un couloir d’alimentation central, suffisamment large pour accueillir un tracteur, permet de distribuer sans difficulté le fourrage. De chaque côté, 40 cornadis ont été installés. «Il y a 80 places en tout mais le bâtiment est dimensionné pour 70 chèvres maximum» explique Eugénie. Des abreuvoirs chauffants individuels ainsi que deux pouvant accueillir plusieurs animaux ont été disposés à proximité de la salle de traite. «Une fois la traite terminée, les chèvres pensent d’abord à boire. Les abreuvoirs chauffants permettent d’avoir une eau tempérée favorisant davantage la production.»
La charpente de la chèvrerie est composée de métal et de bois. L’éleveuse a fait ce choix mixte pour éviter le «positionnement de poteaux sur le quai d’alimentation». L’aération par le faitage et par des «fenêtres latérales» a été pensée pour être suffisante mais pas abondante. «Les chèvres sont très sensibles aux courants d’air.»
Sa nouvelle salle de traite permet désormais à Eugénie de traire 12 chèvres à la fois contre six. D’une heure de travail, elle est passée à 30 minutes lui laissant plus de temps pour la transformation.


Une transformation mieux maîtrisée


Du côté du laboratoire, la productrice de fromages a également pensé à tout. «Il y a eu beaucoup de plans différents.» Elle a simplifié son travail au maximum avec l’installation d’une cave d’affinage, d’un séchoir, d’un frigo, d’une laverie et d’un tank à lait. «Le lait de la traite arrive directement dedans. Je n’ai plus à promener les pots dans mon chariot !» L’atmosphère contrôlée et le matériel à portée de main lui permettent de travailler «toutes les technologies» sans être inquiétée. Plus que du temps de travail, Eugénie témoigne aussi avoir «gagné en productivité». De 26 chèvres l’année dernière, elle est passée à 36 animaux cette année et espère poursuivre dans cette voie.

 

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