Lait de Montagne
Un label pour valoriser la Montagne
Alors que la notion " Montagne " est aujourd’hui galvaudée sur les marchés des distributeurs, l’Association des producteurs de lait de Montagne demande à ce qu’elle soit reconnue et encadrée pour revaloriser la filière laitière de Montagne.
Alors que la notion " Montagne " est aujourd’hui galvaudée sur les marchés des distributeurs, l’Association des producteurs de lait de Montagne demande à ce qu’elle soit reconnue et encadrée pour revaloriser la filière laitière de Montagne.
A l’invitation du Député de l’Aveyron Stéphane Mazars, le Conseil d’administration de l’Association des Producteurs de Lait de Montagne (APLM) s’est rendu à l’assemble nationale le 27 octobre dernier. Objectif : sensibiliser les parlementaires à la création d’un label valorisant la filière laitière de Montagne.
Devant les députés et les sénateurs des sept départements du Massif central (Aveyron, Cantal, Corrèze, Creuse, Haute-Loire, Lozère et Puy-de-Dôme), les représentants de l’APLM ont donc exposé les enjeux d’une labellisation qui assurerait un complément de revenu pour les producteurs de lait respectant des critères caractérisant la montagne. " Cette labellisation, qui pourrait prendre la forme d’une Charte ou du signe de qualité européen STG (Spécialité traditionnelle garantie) concernerait l’ensemble des laits de montagne dépourvus de valorisation. Son cahier des charges serait celui de la marque Mont Lait et redonnerait ainsi une valeur au lait de Montagne " précise Eric Germain, administrateur du Puy-de-Dôme, trésorier et responsable raclette au sein de l’APLM.
Derrière la notion " Montagne " c’est tout un ensemble de valeurs (protection de l’environnement, de la nature, prise en compte du bien-être animal etc…) qui est en cohérence avec les attentes des consommateurs. La Montagne est donc devenue un outil marketing en puissance, utilisé par bon nombre de distributeurs et de marques mais sans retour ni valorisation pour les producteurs qui pourtant supportent des charges de production importantes liées notamment à l’éloignement des entreprises de collecte, aux difficultés d’accès et aux conditions climatiques hivernales parfois très rudes. " Notre objectif est donc d’arriver à encadrer cette notion Montagne afin d’éviter les dérives et faire en sorte que le producteur bénéficie d’un complément au prix de base du lait pour couvrir ses surcoûts de production ". Eric Germain cite à ce propos l’exemple de Mont Lait dont le complément de 10 centimes sur le prix du lait permet un retour de 5 centimes au producteur, 3 centimes à l’entreprise de collecte et 2 centimes à l’association APLM.
Cette proposition de structuration de la filière lait de Montagne est aujourd’hui validée par les producteurs et les entreprises du Massif central ; et elle s’intègre par ailleurs dans les objectifs de la loi Egalim 2. " Tous les voyants sont donc au vert pour qu’une labellisation du lait de Montagne soit enfin reconnue et encadrée. C’est ce que nous sommes venus exposer aux parlementaires afin qu’ils se fassent les ambassadeurs de cette démarche auprès du ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation ".