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Sécheresse et loi Egalim, entretien avec le président de la FNB

Bruno Dufayet, éleveur Salers dans le Cantal et président de la FNB, rencontrera ses collègues agriculteurs du Puy-de-Dôme le 8 novembre pour échanger sur les sujets qui préoccupent la profession.

Bruno Dufayet est l’invité de la FNSEA et JA du Puy-de-Dôme, le 8 novembre prochain.

Quels sont les grands chantiers que porte actuellement la FNB ?


Les chantiers sont nombreux mais l’urgence à court terme c’est la sécheresse qui frappe une grande partie du bassin allaitant. C’est un vrai sujet d’inquiétude ; un sujet sur lequel la FNB se mobilise depuis le Sommet de l’élevage en interpelant les pouvoirs publics sur la situation exceptionnelle et inédite que nous connaissons. Nous n’avons jamais vécu une sécheresse aussi longue et tardive. Elle a affecté la pousse de l’herbe de cet été et les rendements de printemps ; et elle compromet aujourd’hui les semis de céréales et de colza. Le cocktail pourrait être explosif pour les éleveurs qui demain risquent d’être dans l’incapacité de nourrir leurs animaux faute de fourrages et de trésorerie. La menace de décapitalisation dans les élevages conduirait par ailleurs à désorganiser les filières et les prix déjà très bas sur les marchés. Nous avons donc rencontré à plusieurs reprises le ministère et l’avons alerté sur la nécessité d’adapter l’analyse des dossiers au contexte particulier de cette sécheresse. Nous avons le sentiment d’avoir été entendus, mais le gouvernement doit désormais aller vite dans les procédures de calamités pour enclencher les commissions et les versements des indemnités pour lesquelles nous avons d’ailleurs demandé un acompte. D’après le ministère, trois procédures en décembre, janvier et février seront engagées.

Que pensez-vous des réactions des consommateurs qui considèrent que l’élevage français est peu respectueux du bien-être animal ?


Ces réactions montrent qu’il y a une vraie déconnexion entre ce que l’on fait dans nos fermes et ce que perçoivent les consommateurs. Nous devons communiquer davantage sur les pratiques et sur les évolutions de notre métier. C’est dans cet esprit que la FNB a fait le choix d’une logique de RSE (ndlr : responsabilité sociétale des entreprises) en s’engageant dans un pacte sociétal à tous les niveaux de la filière. Ce n’est pas du marketing, c’est un véritable engagement dans lequel s’inscrivent tous les acteurs des filières. L’idée est de faire changer le regard du citoyen sur un morceau de viande, et de faire (re)connaître nos pratiques d’élevages. Les consommateurs décrivent souvent un modèle d’élevage qui ne correspond pas à celui que nous pratiquons en France avec en moyenne 60 ha et 55 vaches ; ramené à l’échelle de la planète, c’est un système de production vertueux qui maintient le lien au sol et favorise le bien- être des animaux et des éleveurs. C’est ce sur quoi nous devons communiquer ; expliquer que le souci du bien-être animal c’est la clé de la réussite d’un élevage et que l’on a tout intérêt à bien élever nos animaux.

Propos recueillis par C.Rolle

Rendez-vous le 8 novembre


Jeudi 8 novembre, la FNSEA 63 et JA 63 vous donnent rendez-vous à 10h30 pour la visite de l’exploitation au Gaec Van Simmertier à Lesparot - St Alyre ès Montagne ;


Intervention de Bruno Dufayet, président de la FNB sur la production de broutards à l’export et ses perspectives. Et présentation de la marque Alt. 1886, démarche lancée suite à l’étude Valomac, pour valoriser la viande produite en Massif central.

Plus d’informations auprès des JA63 04.7.44.46.80 et de la Fnsea 04.73.44.46.90.

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