UDSEA 63 section bovine
Réponses concrètes aux éleveurs au sujet des aides de la PA
Le 12 septembre dernier, la section bovine a tenu sa 1ère réunion de rentrée.
L a section a débattu sur l’attribution des droits à prime pour le maintien du troupeau vaches allaitantes (PMTVA) et a fait un rappel complet sur les propositions de la nouvelle PAC.
L’abondement des PMTVA
La section bovine est régulièrement sollicitée par des éleveurs qui demandent des PMTVA.
Concrètement, par exemple, un agriculteur qui a 35 PMTVA peut prétendre à obtenir une augmentation de ses droits mais sous condition d’avoir les vaches suitées correspondantes. On ne peut pas valoriser des génisses.
Aujourd’hui, les jeunes agriculteurs et les nouveaux inves- tisseurs peuvent espérer obtenir des droits supplémentaires.
Jean-Paul Thenot, président de la section, a précisé que les dossiers de moins de 20 droits, des jeunes agriculteurs, sont étudiés une fois par an, dépendent des droits disponibles et sont conditionnés à la présentation d’un projet viable. Sur les années 2011/2012, deux installations ont été réalisées dans ce cadre-là.
Il constate, dans les déplacements en région de la Fédération Nationale Bovine, que certains éleveurs se découragent et veulent changer de production. «Il faut croire en la production bovine et la PAC doit aider l’élevage surtout dans nos zones de montagnes et zones défavorisées» affirme Jean-Paul Thenot.
Réforme de la PAC : les éleveurs doivent garder espoir
En deuxième partie de réunion, Thierry Boulleau (de Copamac Sidam) est intervenu expliquant aux adhérents les propositions de la commission européenne pour la future PAC. Il rappelle que la première proposition tendait à diminuer le budget puis elle a révisé son tir en décidant de le maintenir. Il est bon de rappeler que la PAC est une politique alimentaire où on utilise l’argent public pour protéger les personnes qui fournissent la nourriture à la population.
Concernant les PMTVA (plus ancienne prime créée pour éviter la décapitalisation), la section bovine s’accorde à dire qu’il faut être vigilant pour conserver ces aides couplées à la production. Avec la crise, la tendance gouvernementale est à l’économie, or ces aides sont cofinancées par l’Etat.
La commission maintiendrait le volume d’aides couplées mais elles seraient dans un pot com-mun, toutes productions confon- dues, sans distinction pour les PMTVA, ce qui ferait perdre la possibilité de cofinancement par l’état membre. Malgré le risque induit de perdre en budget, ce n’est qu’à cette condition que ces aides seraient maintenues.
Dans son discours, Thierry Boul-leau s’est voulu avant tout ras- surant. Il a affirmé sa confiance en l’avenir concernant l’élevage dans le Massif central. Nul ne connaît l’avenir mais les éleveurs bovins doivent rester confiants en la PAC quant à leur production qui ne devrait pas être pénalisée par les nouvelles mesures. Quand bien même, «il vaut mieux avoir moins d’aides et être dans la réalité du marché que faire la «chasse à la prime». Si les éleveurs peuvent vendre leur production au juste prix et tirer un revenu décent de leur travail, cela régulera d’office le marché», a affirmé Thierry Boulleau. La conditionnalité des aides sera toujours impactée par de fortes contraintes environnementales mais n’est-ce pas déjà le cas au-jourd’hui ? Même si cela repré- sente un surcroît de travail non négligeable et surtout une pression constante, cela n’est pas nouveau et les «nourrisseurs de la planète» montrent qu’ils savent s’adapter.