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Réunion d’information
Passeport pour le Maghreb, pour des broutards conformes à la demande

Des éleveurs en race Salers ont pu davantage prendre conscience de l'intérêt de valoriser les broutards mâles, et eu connaissance d'un nouveau marché vers le Maghreb<;

Les éleveurs en race Salers ont pu appréhender l'intérêt d'exporter des broutards mâles, en direction du Maghreb.
Les éleveurs en race Salers ont pu appréhender l'intérêt d'exporter des broutards mâles, en direction du Maghreb.
© auvergne Agricole

Organisée par la Chambre d'agriculture du Puy-de-Dôme/Pra Artense Cézallier Sancy, une rencontre sur les perspectives, ouvertes par l'exportation de broutards mâles Salers vers le Maghreb, a permis à une cinquantaine d'éleveurs, d'en découvrir l'intérêt. "Nous avons souhaité donner les meilleures informations à tous les éleveurs du Puy-de-Dôme, a souligné Laurent Huguet, responsable de la Pra. Nous avons là une carte à jouer, pour toute la filière."
Après s'être remis en tête, grâce à un exposé donné par Denis Brugière de l'Ede du Puy-de-Dôme, la place et l'évolution de la race Salers dans le Puy-de-Dôme, les participants ont appris comment a été monté ce marché. Une action qui a déjà permis l'envoi de broutards vers l'Algérie et la Tunisie.

Un avenir pour la race Salers

Bruno Dufayet a rappelé un des premiers chantiers ouvert par le Groupe Evolution Salers : la valorisation du mâle Salers.
Le président de ce nouvel organisme a souligné que "l'engraissement peut s'avérer porteur. La finition Salers se révèle aussi intéressante que dans les autres races. Il existe une place pour le gras en France, nous travaillons sur ce sujet au sein de notre commission filière." Il a parlé d'une avancée dans les discussions avec les opérateurs, sur la mutualisation des moyens : "ils se disent prêts à l'organiser. Mais pour l'instant, nous n'en sommes qu'au stade des discours. A nous de proposer des lots davantage homogènes. J'ai vu des opérateurs dans la salle, j'en suis heureux. Ce genre de rencontre me rend optimiste. C'est en échangeant qu'on y arrivera."

Un marché en devenir

"Nous n'avions que le marché italien". Il s'est donc réjoui du mar-ché algérien, développé par l'Association Salers, dont le président Francis Manès, a expliqué les dé-marches, pour arriver à exporter des broutards vers le Maghreb.
"En 2008, à la vue des cours, on s'est dit : cela ne peut plus durer! Ils ne sont qu'un sous-produit du lait..." Les responsables avaient entre temps rencontré au Salon de l'Agriculture, des Algériens qui engraissent à l'attache...
Résultat ? Déjà 6000 broutards expédiés. "Nous reconduisons cette opération. Un bateau part dans les prochains jours. Ce marché est donc appelé à se pérenniser, sur plusieurs années." En effet, l'Algérie achetait du maigre en Uruguay (race Angus). "Avec la France, elle économise 2 lots, avec moins de frais de transport. Les éleveurs algériens se disent satisfaits".
Francis Manès a également évoqué le marché tunisien, qui demande environ 250 taurillons par mois, plus légers (350 kg maximum), que ceux d'Algérie (entre 400 et 450 kg).
Mais il a vivement alerté : "attention au sanitaire (IBR et BVD), qui doit être irréprochable!" Et s'est félicité que "ce marché ait permis d'augmenter le prix du broutard de 15 %."

Des participants motivés

Les questions nombreuses ont animé un débat constructif, pour mieux cerner les enjeux, de l'exportation de broutards mâles vers le Maghreb. Mais aussi vers des pays européens environnants, qui, ont expliqué les acteurs de la démarche, "sont prêts à prendre de la marchandise."
Est-ce un marché de désengagement comme avec le Liban, il y a quelques années ? ont demandé certains. "Non, c'est un marché identique à l'Italie. Le prix est fixé en fonction des fluctuations du marché, à chaque bateau. La Salers se trouve bien positionnée, à cause de son faible coût de production. Elle est facile à conduire. Les races qui répondent le mieux aux fluctuations conjoncturelles sont les races rustiques."
On a les a interrogé sur, par exemple :
• les pertes dans les bateaux : "0 % !",
• le séjour des animaux achetés par l'Association Salers, avant le grand départ : "1 mois pour pouvoir les qualifier, les frais d'analyse étant pris en charge par notre structure",
• comment savoir quand l'Association Salers a besoin d'animaux : "nous téléphoner* !"

Poursuivre l'exportation

En conclusion Bruno Chaput, a observé "que la conjoncture, montre qu'il nous faut encore davantage travailler, sur cette valorisation du mâle Salers, sur le sanitaire, la génétique et l'alourdissement. Nous allons avoir du mal, à obtenir des mâles de 400 à 450 kg. Mais si nous sommes rassurés sur un objectif de prix, alors nous ne vendrons pas de veaux de plus en plus jeunes, et légers." Le président de l'Ede 63 a affirmé le soutien de cet organisme, "prêt à s'engager dans la démarche."
Laurent Huguet a rappelé : "la Chambre d'Agriculture du Puy-de-Dôme, à travers la Pra Artense-Cézallier-Sancy*, se tient à la disposition de tous les éleveurs, qui souhaitent entrer dans la démarche. Nous allons dans un proche avenir, tenir des réunions davantage techniques, afin de vous informer régulièrement."

*Téléphone : Association Salers : 04.71.40.20.13 ; Pra Artense-Cézallier-Sancy (contact Marc Demay, animateur) : 04.73.79.58.72.

 

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