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Présidentielle
Pascal Coste l’un des aiguillons agricoles de Valérie Pécresse

Encore peu évoqués jusqu’à présent, les sujets agricoles semblent enfin sortir de l’ombre dans la campagne présidentielle. L’actuel président du Conseil départemental de Corrèze, Pascal Coste, passé par les JA, la FRSEA Massif central et la FNSEA, lui-même exploitant agricole va épauler Valérie Pécresse sur les questions « agriculture et ruralité ».

 

 

 

 

© Pamac

Soutien de Xavier Bertrand, lors de la primaire des Républicains, Pascal Coste a naturellement rallié, la finaliste Valérie Pécresse. Aujourd’hui, dans le staff de la candidate (voir par ailleurs), le président du Conseil départemental de la Corrèze, toujours sous la responsabilité de son mentor, désormais conseiller spécial pour la République des territoires et le travail, anime le pôle « agriculture et ruralité ». Avec le député de l’Aisne, Julien Dive, il a un rôle d’aiguillon sur ces sujets fondamentaux qui sont loin d’être l’apanage des seuls agriculteurs, alors même qu’ils ne représentent plus que quelques 1% de l’électorat français. Pour l’agriculteur corrézien, l’enjeu est en effet bien plus transversal : « l’alimentation touche tous les gens. Quand Valérie Pécresse explique qu’elle veut restaurer la fierté française, en matière agricole cela a du sens. La souveraineté alimentaire est menacée. L'agriculture française est devenue déficitaire en Europe pour la première fois depuis 1945. On a manqué de doliprane lors de la première vague de Covid, prenons garde que demain nous ne manquions pas de nourriture. Cela n’est pas une question de nombre d’électeurs ». Paraphrasant le plus célèbre des présidents corréziens, Pascal Coste estime que comme Jacques Chirac avant elle, « Valérie Pécresse a compris que l’agriculture c’est la France ». Fort de cette conception, en cas de victoire, le ministre de l’Agriculture pourrait être remonté dans le rang des membres du Gouvernement. Tout un symbole…

En attendant, il faut aller à la rencontre de cette France rurale, sillonner ces territoires dont le sentiment d’abandon n’est pas seulement une vue de l’esprit, se frotter aux colères, entendre les élus… « Valérie est détendue, en capacité d’intégrer les choses et d’être pleinement concentrée. Elle décroche régulièrement son téléphone pour appeler qui un maire, qui un autre élu. Elle n’a pas une conception du pouvoir solitaire. Elle est dans le collectif », estime l’élu corrézien.

 

« Pas d’eau tiède »

 

Un premier temps fort « agricole » a été organisé la semaine dernière dans le Doubs. Une première séquence réussie, selon Pascal Coste, qui sent la mayonnaise prendre : « lors des dernières élections régionales et départementales, on a bien mesuré que l’électorat paysan et rural est sensible à nos idées, qu’il n’est pas systématiquement tenté par le vote extrême. Si on ne leur raconte pas des idioties, si on ne leur fait pas miroiter des chimères, si on arrive avec des propositions chiffrées et crédibles, on sait qu’on peut être aux affaires demain ». Reste que la dynamique des élections locales est sensiblement différente à l’échéance présidentielle, cette fameuse rencontre d’un homme ou d’une femme avec un peuple… Dans la course à l’Elysée, pour l’équipe de la candidate de droite, ce n’est que le début d’un grand tour de France agricole et rural, qui passera par le Puy-en-Velay, ce vendredi 21 janvier, prochainement dans le Cantal…, par le salon international de l’agriculture « qu’il faut tout faire pour maintenir », et par bien d’autres déplacements.

 

Ecouter puis trancher

 

Avec à chaque fois la même méthode : de l’écoute, de la mise en perspective, de la précision et des propositions arbitrées y compris financement. « Valérie est une fille qui comprend très vite, mais qui n’aime pas l’eau tiède. C’est-à-dire que lorsque nous avançons des propositions, il faut qu’elles soient argumentées pour qu’au-delà des annonces, les mesures se concrétisent ». Fort de ses exigences, au sein du pôle, la parole agricole s’affine, se perfectionne autour d’une colonne vertébrale « solide bâtie autour de quatre piliers : le revenu ; le renouvellement des générations ; la libéralisation des contraintes et des énergies ; et l’investissement dans la recherche et l’innovation ». Des ambitions qui peuvent se rejoindre quand il est question de revenu par exemple : « La contractualisation à chaque fois que l’on peut le faire c’est bien, mais la clé du revenu des exploitants c’est par la baisse des charges et des contraintes que nous l’obtiendrons », glisse Pascal Coste.

 

Six élus au service d’un projet

Rattachés au périmètre de son « conseiller spécial pour la République des territoires et le travail » Xavier Bertrand, six élus LR ont été nommés conseillers techniques sur des thématiques rattachées à l'agriculture. Pascal Coste (président du conseil département de Corrèze) et Julien Dive (député de l'Aisne) formeront un duo sur l'agriculture. Jacques Cattin (député du Haut-Rhin) et Daniel Laurent (sénateur de Charente-Maritime) auront la charge de la viticulture. L'eurodéputée Anne Sander sera conseillère Pac. Et Vincent Rolland (député de Savoie) se chargera de la montagne. Pas de hiérarchie entre ces conseillers : « Ces pôles auront un lien étroit entre eux mais sont indépendants », indique-t-on dans l'équipe LR. Ces élus travailleront avec une « coordinatrice technique agriculture et ruralité » en la personne de Marion Zalay. Ancienne conseillère technique (productions végétales) auprès du ministre de l’Agriculture Hervé Gaymard (2002-2004), puis directrice de l'Inao (2007-2009) et directrice de la DGER (enseignement/recherche) au ministère de l'Agriculture, cette ingénieure agronome est actuellement directrice du pôle Cohésion territoriale de la région Île-de-France.

Retraites agricoles : quelles propositions ?

Convaincue que l’annonce de la retraite agricole à 1 000 euros fin 2021 aura au final « fait plus de déçus qu’autre chose », l’équipe de Valérie Pécresse estime qu’il faut aller plus loin. « Les choses sont arbitrées. Tous les exploitants qui auront cotisé à taux plein auront une retraite indexée à hauteur du SMIC. Par ailleurs, les veuves bénéficieront d’une revalorisation de leur pension de réversion de 54 à 75% dès l’été 2022 ».

 

 

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