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« Partir des vrais besoins pour identifier des solutions »

La première université d’automne des Living Labs s’est déroulée à Clermont-Ferrand, sous l’égide du Laboratoire d’innovation territorial (LIT) grandes cultures en Auvergne.

© Réussir J.C Gutner

Le 15 novembre dernier, le laboratoire d’innovation territorial (LIT) grandes cultures en Auvergne organisait la 1ère université d’automne des Living Labs. L’évènement qui se tenait dans les locaux de l’IADT(1) à Clermont-Ferrand, réunissait les acteurs majeurs d’une dizaine de laboratoires d’innovation territoriale français autour des thématiques agriculture, forêt et agroalimentaire. «Cette journée est une première occasion de rencontres pour stimuler le partage et la création de réseau à destination de ceux qui construisent les innovations de demain dans une démarche ouverte et participative » a expliqué Brigitte Trousse, de France Living Lab, à l’occasion d’une conférence de presse.

 

Living Lab, c’est quoi ?

La création des Living Lab- ou laboratoire d’innovation ouverte- est récente. Son principe est de placer les usagers au cœur d’un dispositif de recherche et de développement afin qu’ils conçoivent et développent des produits et/ou des services innovants répondant à leurs attentes et besoins. La pertinence du service ou produit créé est ainsi plus importante une fois que le besoin a été défini clairement par les usagers, et que ces derniers sont également impliqués dans les phases de conception et de test. « Les Living Labs contribuent ainsi à l’émergence d’un nouveau système d’innovation où les utilisateurs/citoyens ne sont plus de simples consommateurs mais deviennent acteurs et contributeurs » indique Brigitte Trousse. Venu apporter son témoignage dans les ateliers d’échanges de l’Université d’automne, Stéphane Soyez, représentant du Living Lab Huma- nicité, a expliqué comment ce laboratoire implique les usagers et les citoyens dans la définition des projets. « Humanicité est le nom d’un nouveau quartier de ville intégralement imaginé et créé par les habitants et usagers. C’est aussi le nom du laboratoire d’innovation qui après le temps de la conception et de la construction de ce nouveau lieu de vie, a travaillé dans le vivre-ensemble et dans la co-élaboration de solutions aux questions que se posent les nouveaux habitants de ce quartier. L’objectif étant de créer un quartier harmonieux, rassemblant toutes les activités humaines : habitat, entreprises, commerces et services, activités sanitaires, médicosociales, universitaires et culturelles. Dans ce projet, les usagers identifient leurs besoins, ils les partagent avec l’ensemble de la communauté avant de mettre en place des solutions sur la question du vivre ensemble ». Une méthode qui part de la base et des « vrais besoins des gens » avant d’aboutir à une solution ; et un dispositif qui fait écho au LIT grandes cultures en Auvergne dont la condui-te repose aussi sur la co-construction entre agriculteurs et acteurs de la communauté auvergnate (chercheurs, scientifiques entreprises, enseignement etc..)

Agriculteurs acteurs du LIT auvergnat

Créé en 2016, le Laboratoire d’innovation territorial grandes cultures en Auvergne réunit aujourd’hui près de 250 personnes et une cinquantaine de porteurs d’idées. Porté par la coopérative Limagrain et animé par le pôle de compétitivité Céréales Vallée, le LIT auvergnat se co-construit avec les instituts de recherche Inra et Irstea, l’institut technique ARVALIS-Institut du Végétal, la Chambre régionale d’agriculture Auvergne-Rhône-Alpes et VetAgro Sup. C’est un des deux laboratoires d’innovation leaders en France.

Ses actions sont mises en œuvre suivant la méthode du Living Lab : agriculteurs et autres acteurs sont ainsi réunis pour réfléchir ensemble à quelle agriculture demain avec quelles pratiques culturales. « Limagrain a mobilisé les délégués de chaque section de la coopérative afin d’identifier d’une part, à l’échelle de la section, les besoins et les attentes de la profession et, d’autre part, les grands enjeux et les actions possibles pour répondre à ces enjeux » explique Valérie Mazza, directrice scientifique du groupe Limagrain. Au final, une dizaine d’actions ont été identifiées : évolution de systèmes de culture en lien avec la conservation et la fertilité des sols ; mieux connaître et caractériser les sols ; gestion de l’eau via la constitution d’un groupe de travail consacré à l’irrigation ; évolution technologique du machinisme agricole; gestion du foncier ; diversification et création de nouvelles filières via des cultures nouvelles en Limagne Val d’Allier (légumineuses) ; évolution et adaptation du numérique etc… Le cercle de réflexion a ensuite été élargi à tous les acteurs auvergnats parties prenante de l’évolution de l’agriculture. « Un appel à idées a été lancé, 55 ont été retenues ; une quinzaine sont prêtes à être lancées et ont été présentées à un panel d’agriculteurs au-delà des adhérents de Limagrain. Aujourd’hui, 3 à 4 projets ont été soumis au financement du Conseil régional pour un montant oscillant entre 100 et 600 000€ » précise Valérie Mazza.« Le LIT grandes cultures en Auvergne met autour de la table des acteurs du territoire qui ne se connaissent pas et ne se comprennent pas toujours, poursuit Bernard Bejar, Directeur du pôle de compétitivité Céréales Vallée, animateur et coordinateur du LIT. L’objectif est de construire un langage commun, de valoriser les savoir-faire, de décloisonner les quotidiens et les métiers, de créer du lien et de la confiance pour aboutir à des actions concrètes partagées ».

 

(1) Institut d'Auvergne du Développement des Territoires.

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