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JA63
« Nous devons ramener de la valeur sur nos exploitations »

Encourager la valorisation sur les exploitations était au cœur des échanges de l’assemblée générale des Jeunes Agriculteurs du Puy-de-Dôme le 2 avril dernier.

 

Les JA63 réunis le 2 avril autour de Quentin Baumont et de Jérémy Jallat, vice-président de JA AuRA, venu assister à une partie des travaux de l'assemblée générale.
Les JA63 réunis le 2 avril autour de Quentin Baumont et de Jérémy Jallat, vice-président de JA AuRA, venu assister à une partie des travaux de l'assemblée générale.
© C. Rolle

Réunis le 2 avril dernier à Aubière (en présentiel ou à distance) autour de leur président Quentin Baumont, les JA63 ont consacré leurs échanges aux témoignages de deux agriculteurs impliqués dans le développement d’une valorisation de leurs activités. Eric Germain, administrateur Mont Lait et Jérémy Landrieaux, associé dans l’EARL éponyme, co-créateur de la marque Céréalement d’ici, ont présenté leurs initiatives respectives.


Aventure familiale


L’exploitation familiale Landrieaux, tournée à l’origine vers l’élevage hors sol de volailles label et porcs sur paille, met un point final à ces productions en 2000 pour se consacrer aux grandes cultures, particulièrement aux céréales. En 2015, à la retraite des parents, les deux frères Jérémy et Anthony poursuivent l’aventure avant d’accueillir en 2017 leur sœur Laëtitia, au sein de l’Earl. C’est elle qui souffle un vent nouveau sur l’exploitation. La jeune femme qui n’a jamais travaillé dans le milieu agricole apporte dans ses bagages un projet de transformation à la ferme. " Son souhait était de travailler sur la matière première blé, de faire de la farine et d’élaborer des produits à base de farine " explique Jérémy Landrieaux. Quatre ans après, l’Earl cultive 300 ha de céréales et fabrique farines et pates pour des débouchés professionnels (restaurateurs, boulangers …) et la vente directe. " Notre priorité est de produire et vendre en transformation ; nous limitons au maximum les intermédiaires " indique Jérémy. Cette diversification permet aujourd’hui à Laëtitia de se rémunérer sur un plein temps et d’employer un salarié à mi-temps. " Le plus dur a été de se lancer dans un domaine que nous ne maîtrisions pas, reconnaît Jérémy.  Au départ nous avions deux alternatives : soit on sous-traitait la partie farine soit nous étions autonomes. Nous avons choisi d’investir dans des outils (moulin, machines à pates etc…) afin d’être totalement maîtres de la fabrication de nos produits ". Si la fabrication et la commercialisation restent le domaine de Laëtitia, la conduite des cultures appartient aux deux frères. L’EARL transforme près de 25 tonnes de blé mais vise à terme 35t. " Nous privilégions la qualité et la traçabilité, pas la quantité. Nous devons rester cohérents par rapport à ce que nous sommes capables de produire " précise l’agriculteur.


Marque collective


Installé en 2003, Eric Germain se spécialise au fil des années dans la production laitière puis ovine avec son associé en Gaec. En 2010, porté par l’ambition d’une poignée de producteurs il rejoint l’aventure Mont Lait, marque créée par et pour les éleveurs, pour valoriser le prix du lait au producteur. " Nous sommes aujourd’hui 800 éleveurs sur 7 départements du Massif central à être engagés dans la démarche Mont Lait portée par l’association des producteurs de lait de montagne ; soit 10 millions de litres de lait à valoriser " détaille le producteur. " L’objectif est de donner de la valeur ajoutée sur le lait qui n’en n’a pas en zone de montagne " poursuit-il. La valorisation est de + 0,10€/ litre de lait soit un retour de + 2 000€ à 2 500 €/exploitation. L’aventure se conduit avec des laiteries partenaires sur 3 produits aujourd’hui développés : lait, raclette et beurre, " mais nous avons des marges de développement car Mont Lait c’est 7 départements, 7 valorisations, 7 produits " précise Eric Germain.
" J’incite les jeunes agriculteurs à réfléchir et construire des projets de valorisation sur leurs exploitations a conclu le président Quentin Baumont. On est jeune, on a tous une carrière à bâtir dans l’agriculture, c’est maintenant que nous devons aller voir ailleurs ce qu’il se fait, nous documenter pour développer et pérenniser nos exploitations. "

 

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