Editorial
« Notre avenir passe par la technique et les prix »
Jean-François VEDEL, Président de la FDO 63
L'aide spécifique ovine que nous avons obtenue dans le cadre du bilan de santé de la Pac est essentielle à deux titres : elle remet de l'équité dans les soutiens et constitue un bol d'air pour nos élevages. Plus que jamais, les éleveurs ovins ont donc besoin de ces aides. Mais pas seulement. Car pour s'en sortir ils ont aussi besoin d'être bons techniquement et d'avoir des prix de vente garantis.
Sur la technique : Le souffle nouveau impulsé par le bilan de santé de la Pac doit motiver les éleveurs, les techniciens et les organisations professionnelles autour des défis techniques que nous avons à relever. Productivité, autonomie alimentaire, maîtrise des coûts... des marges de progrès existent dans tous les élevages. A nous de les intégrer dans la conduite de nos ateliers.
Sur les prix : il est urgent de remettre les choses à plat tout au long de la chaîne et de mettre un terme aux écarts de prix d'un producteur à l'autre qui atteignent parfois plus de 10 % ! Nous devons aussi nous atteler à réduire les différences abyssales entre le prix départ de l'exploitation et le prix de vente aux consommateurs. En effet, on reproche souvent aux producteurs français de proposer l'agneau le plus cher du monde ; or si l'on regarde le prix de départ de l'exploitation et le pris final, on se demande où passe la marge !
Je suis convaincu que nous pouvons améliorer le sort de la production et de la filière par les prix et par la technique. C'est ce sur quoi nous devons désormais nous battre si nous voulons maintenir un cheptel ovin dans le département.