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Références économiques
Nécessaire adaptation de la Ferme Puydômoise

La bonne tenue économique des exploitations agricoles du Puy-de-Dôme, durant la crise sanitaire 2020-2021, pourrait être impactée dès cette année par la flambée des prix des intrants.

Troupeau de vaches dans un pré
En 5 ans, tous systèmes confondus dans le Puy-de-Dôme, l’EBE a évolué de + 3,7 %
© Frsea

Comme à chaque début d’année, Cerfrance Puy-de-Dôme Avenir présente une photographie de l’activité agricole départementale. Le 18 février, Annabelle Barthélémy, du Service Etudes et Références Cerfrance, et Yannick Berthier, Expert Conseiller  Cerfrance Puy-de-Dôme Avenir, se sont donc prêtés à l’exercice et présenté un état des lieux chiffré de l'agriculture du département sur la campagne 2020-2021.

Stabilité économique

2020-2021 : une période bien évidemment marquée par le contexte pandémique avec pour conséquence une chute de 8% du PIB, « mais des marchés agricoles qui ont su faire preuve de résilience et afficher des résultats économiques stables » explique Annabelle Barthélémy. Ainsi en 5 ans, tous systèmes confondus dans le Puy-de-Dôme, l’EBE a évolué de +3, 7 % , soit un revenu disponible moyen de 22 410 €/UTH équivalent à 1,5 smic. Entre les deux extrêmes, le revenu disponible des grandes cultures industrielles est à 34 282€/UTH vs 17 670€/UTH en bovin allaitant. Seul point commun entre toutes les productions : des taux d’annuités maîtrisés à 42,8% en moyenne, et une santé financière des exploitations « globalement bonne » indique la chargée d’études et de références de Cerfrance. « Sur 5 ans, la trésorerie est en évolution positive et l’endettement se stabilise à 34% , soit une baisse de 5% » souligne-t-elle.
La hausse des prix des intrants, débutée en janvier 2021 et dont la flambée s’est accentuée en septembre octobre derniers (+41% pour les engrais, + 30% pour l’énergie et + 13% pour les aliments animaux), ainsi que la poussée du prix du gaz et les restrictions sur certaines matières comme la potasse, ont également marqué cette campagne. Mais ces évènements haussiers n’ont pas impacté (pour le moment..) les résultats de la ferme puydômoise, « le décalage entre la réalisation des achats et la campagne comptable impactera davantage la période 2022-2023 » concède Annabelle Barthélémy.

Anticiper et s'adapter

Cerfrance Puy-de-Dôme Avenir s’est donc penché sur ce sujet "sensible" lié aux instrants en tentant de mesurer l’impact de la  flambée des prix des intrants sur la campagne en cours. Deux scénarios applicables aux systèmes bovin lait et bovin viande ont été mis en évidence, avec chacun pour finalité proposer des leviers de performance permettant d’avoir un meilleur revenu.
Dans le scénario 1 (Summum), la conjoncture se maintient avec un haut niveau des prix des intrants. Dans le scénario 2 (Ajustement), les exploitants s’adaptent ; ils réduisent leurs achats alimentaires, limitent la fertilisation, achètent sous contrats et gèrent leurs volumes de production. Résultats ?  En système bovin lait, les moins impactés par les contextes de hausse des prix des intrants sont ceux qui intensifient leur production et optimisent leurs charges. Ils obtiennent ainsi une meilleure productivité de la main-d’œuvre, une meilleure efficacité technique, une meilleure autonomie et trésorerie.
En bovin viande, les moins impactés sont ceux dont les systèmes sont orientés 100% herbe et qui aussi maîtrisent leurs charges de production. Cela se traduit alors par une meilleure efficacité technique et une autonomie plus forte. « Mais quel que soit le système, les trésoreries accusent le coup » précise Annabelle Barthélémy.  Dans le scénario Summum, 5% des exploitations décrochent et dans le scénario Ajustement, 1%. « Les exploitants les moins touchés ont des niveaux de trésorerie plus élevés qui leur permet d’affronter un aléa ». Pour Cerfrance Puy-de-Dôme Avenir, le conseil est clair : « face au contexte de hausse des intrants, l’essentiel est de savoir s’adapter. Ainsi, en système 100% herbe, il est nécessaire de travailler ses stockages pour éviter les effets climatiques, et avoir de la trésorerie pour assumer les aléas».

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