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Maïs semence et betterave, tout va bien pour l’instant !

Après une récolte de blé décevante, les regards se tournent désormais vers les cultures de printemps qui peineront à remonter la situation des agriculteurs.

Les chantiers de castration de maïs se sont déroulés sous des conditions climatiques idéales.
Les chantiers de castration de maïs se sont déroulés sous des conditions climatiques idéales.
© AGRI EMPLOI

Les cultures d’hiver désormais récoltées, il ne reste que les cultures de printemps pour remonter un peu le moral des agriculteurs. Maïs semence et betterave sont les deux cultures phares du Puy-de-Dôme. Belles et prometteuses à ce jour, elles pourraient donner dans les mois à venir du baume au cœur à défaut de combler le fossé financier creusé par le blé.

 

Maïs semence : castration terminée

Les castrations de maïs semence se terminent dans le Puy-de-Dôme après avoir démarré le 29 juillet dernier. Avec plus de 5 650 hectares, dont 4 000 hectares non stériles, les chantiers de castrations sont toujours un « petit » événement et l’occasion d’un petit tour d’horizon de la culture.

Le climat printanier n’a pas été sans conséquence pour le maïs semence comme l’explique Régis Rougier, président du Syndicat des producteurs de maïs semence. « L’humidité excessive, le manque de lumière et la nature des sols ont impacté différemment les parcelles. Nous relevons une importante hétérogénéité sur l’ensemble du département. » A cela, il faut ajouter un léger décalage dans l’état d’avancement de la culture puisque les semenciers ont débuté les castrations avec huit jours de retard. Si à première vue une semaine de plus ou de moins ne paraît guère importante, elle a pourtant suffi à chambouler quelque peu l’organisation dans les exploitations. « Les agriculteurs se sont retrouvés à tout faire en même temps : les moissons, l’irrigation, la castration… Nous avons eu 15 jours difficiles mais notre plus gros obstacle a été le recrutement des saisonniers. Beaucoup de jeunes ont l’habitude de travailler en juillet et de partir en vacances en août après les travaux des champs. »

 

Une future récolte en bonne voie

Régis Rougier ne se risque pas à prédire la prochaine récolte : « il est encore trop tôt » explique-t-il mais il reste optimiste. L’état sanitaire du maïs semence, sur son secteur de Joze, est à cette heure plus que satisfaisant. Seuls les ravageurs « foreurs» tels que l’Héliothis se sont montrés plus nombreux que d’ordinaire mais la situation est encore « gérable » d’après l’agriculteur. En revanche, il pointe du doigt les importants dégâts des corbeaux et des pigeons notamment en Limagne Nord. Encore une fois, ces oiseaux ont fait un festin des jeunes graines de maïs. « Chacun doit aller voir sa ou ses sociétés de chasse pour faire remonter les informations de dégâts et permettre le maintien en classe « nuisible » de ces animaux. »

Quant aux cours du maïs semence, «il est indexé sur celui du maïs consommation qui est en légère baisse». Le producteur en est certain, quels que soient les rendements, ils ne suffiront pas à combler le trou creuser par le blé.

Betteraves : perspectives sereines

Peut-être le sucre participera à combler les trésoreries. Les betteraves se portent bien à cette heure, même si les ravageurs tels que le charançon et la teigne semblent s’installer.

« L’ouest du Puy-de-Dôme est touché par le charançon du collet avec des parcelles très infestées. Nous observons également une recrudescence des teignes. Côté maladies, la cercosporiose est présente mais reste sous contrôle grâce aux différentes interventions de producteurs. Enfin, le rhizoctone brun touche près de 20% des parcelles du fait de l’humidité printanière et de la sécheresse de l’été» explique Christophe Ciecierski de la Sucrerie de Bourdon. L’année 2016 est très contrastée avec une hétérogénéité importante d’une parcelle à une autre. En plein stade de remplissage de la racine, la culture se maintient et laisse présager un rendement correct. «Il est encore un peu tôt pour se prononcer mais le rendement sera meilleur que celui de 2015. Désormais, il faudrait une grosse pluie.»

Retard dans le tabac

Le tabac aussi a souffert des conditions climatiques du printemps. La pluviométrie excessive a gorgé d’eau les terres obligeant bon nombre de producteurs à repousser les plantations comme l’explique Stéphanie Seguin, technicienne à la coopérative tabacole : « de nombreuses parcelles ont été plantées fin juin alors qu’habituellement fin mai tout est terminé. » La conséquence coule de source : une hétérogénéité très importante entre les secteurs et au sein même des parcelles. À ce jour, seulement 40% des surfaces ont été écimées, 30% supplémentaires devraient être finalisées en début de semaine prochaine et il restera encore 30% des surfaces à écimer. « Les derniers producteurs à écimer ne récolteront pas avant le 10 septembre tandis que les premiers débuteront vers le 15 août.» Si la situation accuse un lourd retard, rien de catastrophique pour la technicienne. Seule épine dans le pied des planteurs, la main-d’œuvre, habituellement scolaire, aura repris les chemins de l’école au moment de la récolte du tabac.

Mélodie Comte

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