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Les volailles fermières d’Auvergne entrent dans la mêlée
Le syndicat des volailles fermières d’Auvergne vient d’intégrer le cercle très fermé des dix sponsors officiels de l’ASM Clermont-Auvergne. Cocorico ! Les poulets, dindes et autres pintades vont désormais s’afficher en jaune et bleu aux côtés des piliers du rugby auvergnat.

L’affiche n’est pas inédite, mais elle a vocation à marquer les esprits. Depuis le 5 septembre dernier, jour de reprise du Top 14, les joueurs de l’ASM arborent fièrement sur leur maillot, le logo des volailles fermières d’Auvergne. Déjà partenaire depuis de nombreuses années du club, le syndicat des volailles fermières d’Auvergne (Syvofa) a franchi ses dernières semaines une marche supplémentaire en intégrant le pool de la dizaine de sponsors officiels.
Une fierté partagée par le président de l’ASM, Jean-Michel Guillon et par le président du syndicat, Marc Saulnier : " la filière a toujours été proche de l’ASM. Nombre de nos adhérents sont de fervents supporters des jaunards ". Force et performance, enthousiasme et passion sont des valeurs qui unissent le club et le syndicat. "Il est important pour nous de conforter notre ancrage territorial en nous adossant à des filières telles que les volailles fermières d’Auvergne. Qu’on gagne ou que nous perdions, la fidélité à l’ASM est très liée à ce lien au territoire. Notre mission est de former des sportifs mais pas seulement. Nous formons des hommes pour l’après-rugby. Les contacts réguliers avec l’environnement socio-économique du club peut être source de voie d’avenir pour eux", estime Jean-Michel Guillon.
Gagner des parts de marché
La démarche de communication est gagnant-gagnant : le club façonne son attachement à l’Auvergne, et le syndicat s’offre un supplément de notoriété, grâce notamment à une vaste campagne d’affichage où Etienne Falgoux, Alexandre Fischer, Paul Jedrasiak et Damian Penaud ont pris la pose sur fond de chaîne des Puys. Dans l’assiette aussi, les rubgymans auvergnats vont se régaler de filets et autres cuisses de poulets, le syndicat devenant fournisseur officiel du club en volailles. Et autant vous dire que les volumes n’ont rien d’anecdotiques. Il faut en effet une sacrée quantité de protéines pour assouvir l’appétit de ces grands gaillards !
L’enjeu de cette mélée auvergnate autour de la volaille n’est pas neutre pour la filière car dans un marché avicole en stagnation, le label auvergnat progresse. Et selon Marc Saulnier, également directeur de l’abattoir Arrivé Auvergne, les outils en ont encore sous le pied pour absorber des volumes supplémentaires. A condition toutefois de recruter des éleveurs… " Depuis quatre ans, on monte un nouveau poulailler chaque semaine, soit une cinquantaine par an ", souligne Eric Aubry, directeur de l’activité volailles chez Force Centre. Avec 800 bâtiments, 360 éleveurs, sept accouveurs, quatre abattoirs, trois fabricants d’aliments et trois organismes de production, la filière auvergnate devrait frôler les 10 millions de poulets mis sur le marché en 2020 contre 9,1 millions en 2019. " Dans les dix ans à venir, nous ambitionnons les 15 millions de poulets ", explique Marc Saulnier. Côté producteur, au-delà des nouvelles recrues, il y a une certaine forme de fidélité au label auvergnat. " Dans certains secteurs, nous sommes sur la troisième génération qui construit des poulaillers ", confie Eric Aubry. Preuve que l’intérêt économique est réel, comme l’explique Adélaïde Giraud, éleveuse avec son mari à Saint-Bonnet-de-Rochefort dans l’Allier et nouvelle ambassadrice des volailles fermières d’Auvergne : " Nous avons un contrat qui sécurise notre production, et un niveau de revenu assez linéaire ".