Editorial
Les tartuffes de la cause animale
D’un côté, une campagne pour promouvoir la tenue d’un référendum d’initiative partagée sur les animaux, pour parvenir entre autres à la fin de l’élevage. De l’autre, une startup qui entend " réinventer la viande à partir de plantes pour mieux nourrir et préserver la planète " et qui s’autoproclame " nouveaux fermiers ".
Le lien entre les deux ? Xavier Niel, cet entrepreneur dont le fond d’investissement soutient la start-up et tête d’affiche qui n’hésite pas à multiplier les prises de parole publiques pour appeler parlementaires et citoyens à s’engager en faveur du RIP.
Dès lors, comment croire à l’honnêteté de certains " milliardaires du numérique " qui s’autoproclament nouveaux héros de la cause animale quand dans le même temps ils investissent dans des sociétés qui tireront leur chiffre d’affaires de l’arrêt de l’élevage ?
Tout ceci n’est rien qu’un jeu de dupes. Ce projet de " nouveaux fermiers", qui inscrit en son nom toute la démagogie de la démarche, fait enfin tomber les masques.