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Fièvre catarrhale
Les nouveaux foyers sérotype 8 en forte régression

Face à l’évolution de la zone réglementée du sérotype 1, la cellule de crise FCO du Puy-de-Dôme s’est de nouveau réunie mardi 14 octobre.

L’inquiétude est palpable au sein de la profession
L’inquiétude est palpable au sein de la profession
© Auvergne Agricole

Après avoir atteint un pic de 50 suspicions par semaine durant l'été, celles-ci ont régressé pour être actuellement inférieures à 10 par semaine. La vaccination massive des animaux a été un rempart pour de nombreux cheptels. Au 10 octobre le nombre de foyers recensés était de 865 dont 579 en bovins et 286 en ovins. La Direction départementale des Services vétérinaires fait état de la disponibilité de près de 75 000 doses de vaccins sérotype 8 dans les cabinets vétérinaires. Les éleveurs n'ayant pas pu vacciner leurs animaux contre le sérotype 8 pourront le faire dans le cadre de la prophylaxie obligatoire.

Mais de très nombreuses interrogations demeurent à ce propos. Ainsi les possibilités de vacciner sérotype 1 et 8 en même temps lors de la prophylaxie, telles qu'elles ont été évoquées, se heurtent à des problèmes de disponibilité de vaccins en sérotype 1. A ce jour aucune stratégie de vaccination sur le sérotype 1 n'est encore arrêtée au niveau national alors que la prophylaxie devrait démarrer.

 

Le sérotype 1 rattrape les éleveurs du massif central...

L'inquiétude est palpable au sein de la profession. Le cauchemar de 2007 avec l'arrivée du sérotype 8 par le nord, se renouvelle cette fois-ci par le sud ouest avec le sérotype 1. Pour bon nombre d'éleveurs ce pourrait être le coup de grâce. Les trésoreries sont à sec, certains ont eu beaucoup de perte liées à la FCO, tous espéraient dans la campagne de commercialisation qui a débuté, mais  l'extension des zones réglementées en sérotype 1 vient une de fois de plus perturber cette campagne.

En effet, le passage du Puy de Dôme en zone réglementée bloquerait tous les mouvements d'animaux pendant au moins 3 mois. La commercialisation serait compromise et les éleveurs contraints de garder les animaux sur les exploitations pour une durée minimale de 90 jours après la première injection de vaccin, comme le prévoit la règlementation. Sylvain Jouberton, jeune agriculteur sur la commune de Vitrac, rajoute : « Nous n'avons ni la capacité de  logement pour les animaux, ni les stocks suffisants en fourrages pour les maintenir sur nos exploitations. Des solutions doivent être trouvées, nous ne pouvons pas revivre le scénario de 2007.»

 

Stratégie vaccinale et disponibilité des doses pour le Sérotype 1

  • Disponibilité des vaccins encore conditionnelle et partielle...

Selon la DSV, la disponibilité de 15 à 17 millions de doses d'ici la fin janvier pour les ovins doit permettre la vaccination de l'ensemble du cheptel sur cette période. Pour ce qui est des bovins, c'est encore très flou ! Seuls les broutards et les animaux à fort potentiel génétique seraient prioritaires sur les zones touchées. La première moitié de 20 millions de doses nécessaires pour traiter les bovins devrait être mise à disposition sur le territoire national entre la mi-novembre et janvier, l'autre moitié ne serait disponible que d'ici le mois de mars.

 

  • « Les leçons de 2007 n'ont pas été retenues ! »

Les responsables professionnels dénoncent le fait que l'administration n'a pas anticipé l'arrivée de ce sérotype, alors que les premiers cas sont apparus en 2007 dans le sud ouest de la France. La seule prévention disponible à ce jour, reste la désinsectisation mensuelle des animaux, fortement recommandée en attendant l'arrivée des vaccins.

 

  • Un tarif horaire demandé...

Concernant la tarification appliquée par les vétérinaires, les responsables professionnels demandent que pour la campagne en cours un tarif horaire soit appliqué et respecté pour toutes les espèces.

Jean-François Vedel, responsable de la partie sanitaire à la FDO, dénonce les abus concernant la vaccination contre le sérotype 8 et demande que les prix appliqués par les vétérinaires correspondent à la réalité économique des exploitations.

 

Commercialisation des animaux

  • Quelques opportunités sur le marché français

Les groupements de producteurs présents ce jour restent prudents quant à la commercialisation des animaux. Si le marché français est relativement porteur dans la limite de sa capacité d'absorption, la demande s'exerce sur des animaux vaccinés

Pour les animaux destinés à l'exportation vers l'Italie, la demande porte sur des animaux pesant plus de 350 kg et valablement vaccinés.

 

  • Petits veaux laitiers

Concernant le commerce des veaux de 8 jours, Bruno Chaput, Secrétaire Général de l'UDSEA, avait déjà interpellé en septembre dernier, lors de la cellule de crise, les services de la préfecture et de la DDAF, sur l'engorgement du marché et sur les mesures à mettre en place pour résoudre cette problématique. Michel Lablanquie, responsable du service économie agricole, n'ayant pas de réponse à ce sujet, s'est engagé à faire remonter l'information.

 

Aides économiques

Le versement de la majorité des aides mortalités liées à la FCO devrait se faire d'ici la fin octobre. Le ministre de l'Agriculture, Michel Barnier a annoncé lors de sa venue au Sommet de l'élevage, que cette aide serait prolongée jusqu'au 15 novembre.

Concernant l'aide au maintien, un coefficient stabilisateur à hauteur de 55 % a été appliqué, le montant initial de 20 euros se transforme en 11 euros. Bruno Chaput, dénonce cette mesure : « Le montant de ces aides reste dérisoire, à la limite de l'insulte pour les éleveurs » .

Les professionnels insistent pour que des aides correspondant aux coûts soient mises en place dès lors que des éleveurs doivent repousser leurs broutards.

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