Aller au contenu principal

CULTURES
Les moissons battent leur plein

Les moissons ont débuté en Limagne où orges et colzas ont été récoltés. C'est désormais au tour des blés de rejoindre les silos tandis que les maïs sont en pleine floraison.  

Les moissons ont débuté et offrent pour l'instant des rendements satisfaisant en orges et blé tandis que ceux du colza traduisent le manque d'eau hivernal.

Le top départ des moissons a été donné il y a une grosse semaine en commençant par les orges et les colzas en Limagne. C'est désormais au tour des blés d'être battus malgré des pailles encore vertes. « Ce n'est pas le top pour la récolte de la paille mais c'est plutôt bon signe, ça veut dire qu'il y a de la marchandise au-dessus » précise Yoan Ginestière, conseiller agronomie à la Chambre d'agriculture du Puy-de-Dôme. En effet, les premiers échos de rendement laissent présager une bonne campagne 2023. Les conditions climatiques de ces derniers jours ajoutent de la qualité aux grains mais surtout aux travaux de récoltes réalisés sur des sols portants. Seul ombre d'incertitude, le retour des pluies annoncé pour ce milieu de semaine qui risque de faire chuter les poids spécifiques.

Premiers retours

Les orges et colzas ont été moissonnés dans la plaine de la Limagne. Les premières estimations de rendement sur la céréale à paille font état « d'une très bonne récolte voire même exceptionnelle dans certains secteurs ; entre 50 q/ha et 80q/ha». Du côté des colzas, le bilan provisoire est plus mitigé avec « de très mauvais rendements et de très bons dans d'autres secteurs ». Il faut avouer que la culture a bien moins fleuri au printemps que les années précédentes. « Pourquoi ? Je ne saurais dire si c'est le froid ou variétal » explique Yoann Ginestière. Le conseiller agronomique pense toutefois que les attaques virulentes d'altises et de mélighètes ne sont pas étrangères à ces résultats bien moyens.
Les moissons du blé débutent et devraient être largement entamées cette fin de semaine. Les premières estimations donnent un rendement « bon voire très bon ».

Les maïs sur de bonnes bases

Quant au maïs semence, les castrations ont bien débuté et devraient être à leur pic ce 14 juillet. Ce lundi 10 juillet, date de rédaction de cet article, « un peu plus de 10% de la surface totale était castrée » témoigne Régis Rougier, président du syndicat des producteurs de maïs semence. La culture renoue cette campagne avec des dates de castration habituelles contrairement aux deux années précédentes où elles étaient plus précoces d'une dizaine de jours. Les producteurs croisent désormais les doigts pour éviter les grosses chaleurs lors de la floraison puisque au-delà de 35°C, le pollen devient infertile.
À cette heure, la météo actuelle profite pleinement à la culture. « Le maïs est sur de bonnes bases » souligne Régis Rougier. Les orages successifs ont profité aux plantes et aux sols retardant et limitant jusque-là, le recours à l'irrigation. « Naussac ne fait pas de lâchers. Le débit de l'Allier est assuré par les eaux de ruissellements uniquement et donc l'irrigation aussi. Nous espèrons le maintien de cette situation pour le mois de juillet car, dès que le débit de l'Allier diminuera, nous devrons nous attendre à des restrictions. » Toutefois, ces épisodes plus ou moins violents ont engendré des dégâts sur déjà un peu plus de 300 hectares dont « plus d'une cinquantaine qui sont détruits ou seront abandonnés ». Ces derniers s'additionnent aux hectares perdus face aux attaques virulentes de taupins au printemps. « Une parcelle de 12 hectares a été complètement ravagée » explique Régis Rougier avant d'ajouter « la somme des surfaces perdues est bien plus importante puisqu'on peut observer dans certaines parcelles, des ronds nus de tout maïs ». La fraîcheur printanière a défavorisé la croissance rapide du maïs contribuant à ces destructions. « En l'absence de solutions phytosanitaires, nous sommes dans une impasse agronomique totale. »

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout L'Auvergne Agricole

Les plus lus

La FCO-8 s'avère inhabituellement virulente. Les éleveurs sont appelés à la vigilance.
FCO-8 : situation préoccupante au sud du Massif Central
Depuis début août, le Sud du Massif Central est concerné par des cas cliniques de Fièvre Catarrhale Ovine-sérotype 8 sur bovins…
David Chauve est éleveur dans le Puy-de-Dôme, installé avec son épouse en Gaec en production laitière.
David Chauve : « L’agriculture n’est pas un jeu. Les agriculteurs ne sont pas des pions »
Secrétaire général de la FRSEA Auvergne-Rhône-Alpes, David Chauve estime que le Gouvernement doit cesser de mener en bateau les…
En raison d'une contamination bactériologique du réseau d'eau potable, la dizaine de producteurs de Chastreix a été contrainte de suspendre la transformation fromagère.
À Chastreix, les producteurs de Saint-nectaire forcés d'être à l'arrêt
Chastreix a connu la semaine dernière une contamination bactériologique de son eau potable suspendant sa consommation et la…
Groupe d'éleveurs adhérents à Cabriol63, lors de la visite du Gaec de la ferme de la Credogne à Puy-Guillaume.
Cabriol63 : ensemble, ils vont plus loin !
En 2021, un groupe d’éleveurs caprins et ovins lait puydômois fonde Cabriol63. Depuis, de nombreuses portes s’ouvrent, avec…
Gilles Vidal (en jaune) échangeant avec Fabrice Pannekoucke et Ludovic Walbaum sur l'adaptation de la filière auvergnate face aux enjeux environnementaux et économiques.
Vendanges catastrophiques dans le 63
Dans le Puy-de-Dôme, les vendanges s’annoncent « catastrophiques » selon Gilles Vidal, président du Syndicat de l’AOC Côtes d’…
Patrick Bénézit est éleveur dans le Cantal. Il préside depuis cette année la Fédération nationale bovine.
Pourquoi l'élevage n'est pas le problème mais la solution à bien des maux ?
Après une période marquée par des attaques répétées envers l’élevage y compris au niveau de l’Etat, Patrick Bénézit, président de…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site de l'Auvergne Agricole
Consultez les revues de l'Auvergne Agricole au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Auvergne Agricole