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Cultures
Les cultures de printemps n’ont pas rattrapé leur retard

Après un printemps désastreux, les agriculteurs craignaient un retard conséquent sur les cultures et plus particulièrement le maïs semence et la betterave sucrière.

L’irrigation des betteraves sucrières a débuté fin juin et celle sur les maïs a commencé il y a une semaine.
L’irrigation des betteraves sucrières a débuté fin juin et celle sur les maïs a commencé il y a une semaine.
© Réussir/Gutner

Le printemps froid et humide a fortement ralenti la croissance des plantes empêchant même certaines interventions de semis et autre. Aujourd’hui, après le retour des chaleurs, les cultures rattrapent petit à petit leur retard ; malgré tout, les dates de castrations du maïs semence sont décalées ainsi que celles des récoltes.

Du côté de la betterave sucrière, les plantes accusent, elles aussi, un retard de croissance allant de quinze jours à trois semaines.

 

Un maïs toujours en retard

Au début du mois de juin, en raison d’un excès d’eau, les agriculteurs n’avaient pas encore terminé les semis des pieds de maïs mâles. Un moindre mal selon Jean-Marc Albourie, responsable technique en maïs semence chez Limagrain. Il explique que le froid du printemps permettait de conserver l’écart habituel entre les pieds mâles et femelles. Une situation qui aurait dû reprendre le cours normal des choses avec la hausse des températures. Malheureusement, aujourd’hui, c’est l’inverse qui se produit. « Les derniers semis des pieds mâles ont été réalisés dans les temps. Néanmoins sur le plan visuel, nous constatons que les pieds mâles rattrapent les pieds femelles. Ces derniers ont pâti du froid, et ont aujourd’hui du mal à repartir. » Le décalage entre les plantes n’est donc pas idéal mais n’inquiète pas, pour l’heure, le responsable technique.

En revanche, en ce qui concerne les castrations, c’est une autre histoire. Celles-ci sont décalées de 15 jours à 3 semaines du fait du retard de croissance des plantes ce printemps. Les premières castrations auront donc lieu aux alentours du 25 juillet alors

qu’habituellement elles sont sur le point de se terminer. Un écart qui a des conséquences sur le recrutement de la main-d’œuvre. « Les jeunes ont l’habitude de travailler en juillet et partir en vacances au mois d’août, une fois les castrations terminées. Cette année, les travaux risquent de se poursuivre jusqu’au 10 août. Nous aurons donc sans doute des difficultés à recruter du personnel. » Par ricochet, la récolte sera elle aussi repoussée au 20 septembre d’après Jean-Marc Albourie.

 

Une betterave malmenée

Du côté des betteraves, le printemps dernier a également été lourd de conséquences. Les semis se sont déroulés du 15 mars au 25 avril avec jamais plus de 3 à 4 jours sans pluie. Ces conditions ont été défavorables à une bonne implantation (semis trop profond ou trop en surface) et à la levée. La date pivot des semis a été atteinte le 26 mars, soit 7 jours de plus que la moyenne de ces dix dernières années. Les températures fraîches d’avril ont ralenti la croissance des plantes qui ont couvert le sol aux alentours du 6 juin au lieu de la mi-mai.

Malgré d’importantes précipitations, les réserves en eau des sols sont loin d’être reconstituées. Beaucoup d’agriculteurs ont donc déjà mis en route l’irrigation.

Bien que ces conditions climatiques aient été défavorables à la croissance des plantes, elles ont été favorables aux maladies. Christophe Ciecierski, technicien à la Sucrerie de Bourdon alerte les producteurs. « Les conditions climatiques ont été favorables au développement du rhizoctone brun. Heureusement, de nombreuses interventions ont pu être réalisées en mai et juin pour limiter la contagion. Attention toutefois, les modèles de prévisions de la cercosporiose nous indiquent une date d’apparition vers le 14 juillet. Nous tiendrons informés les producteurs via plusieurs publications pour donner le départ des traitements. Néanmoins, cela ne remplace pas l’observation individuelle qui est malgré tout la plus précise. Je conseille donc, aux producteurs de betteraves, d’être particulièrement attentifs cette année et de consulter attentivement le bulletin de santé du végétal. ».

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