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VITICULTURE
Les Côtes d'Auvergne ambitionnent de doubler leurs surfaces

Le Syndicat des Côtes d'Auvergne lance une vaste campagne de cartographie du vignoble en partenariat avec l'Institut Français de la Vigne et du Vin (IFV) et l'association Vinora, dans l'objectif de préserver et développer le vignoble.

La cartographie du vignoble devrait permettre de préserver et de développer les surfaces

Face au succès des vins des Côtes d'Auvergne et des résultats de l'étude Vinora démontrant la résistance des vignes en sols basaltiques, le Syndicat des Côtes d'Auvergne lance une vaste campagne de cartographie des sols. Réalisée par l'Institut Français de la Vigne et du Vin (IFV), elle sera conduite sur la totalité de la surface de la zone AOC, soit près de 350 hectares, en plus des surfaces demandées par les viticulteurs et vignerons puydômois mais également acteurs locaux. L'objectif de cette étude est la caractérisation géologique et pédoclimatique des parcelles dans le but de préserver les surfaces existantes de l'urbanisation grandissante et de réorienter le foncier en vue de l'expansion de la zone d'appellation. À termes, le Syndicat des Côtes d'Auvergne ambitionne de doubler la surface du vignoble et favoriser la création de 35 nouvelles exploitations.

Caractériser, préserver et développer le foncier viticole

Les récents résultats de l'étude Vinora sur la caractérisation des vins volcaniques ont démontré une plus grande résistance de la part des vignes sur les sols basaltiques. Une surprise pour les viticulteurs et vignerons puydômois qui pensaient leurs sols argilo-calcaire plus prompts à retenir l'eau. « Face au changement climatique et aux difficultés de certains vignobles en plein été, notamment Boudes et Châteaugay, nous devons agir et préparer l'avenir » explique Gilles Vidal, président du Syndicat des Côtes d'Auvergne. Cette cartographie permettra ainsi d'identifier de nouvelles zones de plantations plus adaptées au climat du futur.
Le travail produit ouvrira d'une part des secteurs à la plantation permettant l'installation de jeunes viticulteurs et vignerons. « Nous n'avons jamais reçu autant de demandes de création de domaines viticoles, ou de jeunes coopérateurs qui souhaitent s'installer. » D'autre part, cette cartographie sera utilisée comme support auprès des acteurs du territoire et notamment des collectivités territoriales (maires, communautés de communes, métropoles...) comme un argument à la préservation du foncier agricole et viticole. « Malgré l'AOC, nous parvenons difficilement à libérer davantage de terres pour la viticulture voire même à la préserver de l'urbanisation » précise Gilles Vidal.

Les collectivités demandeuses

L'IFV réalisera les premiers prélèvements dans les parcelles durant l'automne 2023. Les 320 hectares de surfaces déjà plantées seront prioritaires. À ceux-ci, les viticulteurs et vignerons puydômois mais aussi les communes pourront demander une analyse dans des parcelles en dehors de la zone d'appellation et/ou pas encore plantées. La ville de Cournon s'est proposée dès le début des discussions pour donner corps à son projet de développement des zones viticoles. Enval, Mozac, Saint-Amant-Tallende, Varennes-sur-Usson, Saint-Germain-Lembron, Riom Limagne et Volcan, l'Agglo Pays d'Issoire et Clermont Auvergne Métropole sont également demandeurs.
Le coût de ces analyses supplémentaires est fixé à 200€/ha. « Le syndicat prend en charge les surfaces déjà plantées. » Le coût total de l'opération est estimé à plus de 60 000€. Le rapport sera restitué à l'été 2024.

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