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CULTURE
Les castrations sur la fin

La castration des maïs semence arrive bientôt à son terme après près d'un mois de travaux mais les fortes chaleurs laissent craindre un impact sur la fécondation.

Durant les fortes chaleurs, les équipes de castration sont intervenues dans les champs le matin.

La castration des maïs semence se termine. Après un démarrage très précoce aux alentours du 25 juin dernier, elle prendra totalement fin au milieu de la semaine prochaine. Plus de 6 000 hectares ont été traités par un peu plus de 8 000 saisonniers dont le recrutement, cette année encore, ne s'est pas fait sans mal.

Plus de 8 000 saisonniers/an

La campagne de castration 2022 restera dans les annales pour sa précocité. Les premières interventions ont eu lieu entre le 20 et 25 juin, conséquence "d'une hausse des températures moyennes durant ce printemps, début d'été" souligne Régis Rougier, président du syndicat des producteurs de maïs semence. Les maïs, ayant atteint la somme de température suffisante pour initier leur floraison, n'ont pas attendu la fin officielle de l'année scolaire. C'est d'ailleurs ce qui a posé quelques difficultés aux semenciers pour le recrutement de la main-d'œuvre. " La loi nous interdit de faire travailler les jeunes de 14 à 16 ans durant la période scolaire. Or, au 20 juin, les collèges étaient fermés pour le brevet. Malgré cela, nous n'avions pas le droit de les embaucher. Nous devions attendre le 7 juillet, date officielle des vacances d'été mais à cette date-là, les maïs prêts, étaient déjà castrés..." Certains semenciers ont donc rencontré des difficultés pour le recrutement de leurs saisonniers. Régis Rougier témoigne que "des solutions ont été trouvées" mais regrette cette complexité récurrente. Chaque année, les semenciers embauchent plus de 8 000 saisonniers, mais, sur le papier, il leur en faudrait bien plus. "Le recrutement est de plus en plus compliqué." Les travaux se sont néanmoins bien déroulés sous une météo clémente, du moins jusqu'à ce début de semaine.

Risque sur la fécondation

Sur les hauteurs de Vichel, en Limagne sud, Annabelle Borot a relevé des pics à près de 40°C. L'agricultrice n'a d'autre choix que d'adapter la cadence de travail de ses 43 saisonniers. "On commence la castration à 7 heures jusqu'à 11h30. Dès les premières chaleurs, le travail est plus difficile et puis, il ne serait pas prudent d'aller dans les champs en plein après-midi."
L'épisode caniculaire met à mal les corps des castreurs mais aussi celui des maïs. Au-delà de 35°C, le pollen de la culture devient stérile réduisant considérablement la fécondation et l'espoir d'un rendement optimal. "La situation nous inquiète fortement en plus des craintes de restrictions pour l'irrigation " confie Régis Rougier. Les premières estimations de dates de récolte se situent entre le 20 et 25 août.

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