Aller au contenu principal

Les acteurs du territoire jouent enfin collectivement la lutte

La Sous-Préfecture d’Issoire s’implique dans la lutte contre le rat taupier auprès de la Chambre d’agriculture du Puy-de-Dôme, la FDGDON, la MSA Auvergne et la DDT du Puy-de-Dôme.

Dans la salle de la mairie de Picherande, les discussions ont permis de faire remonter certaines problématiques dans la lutte du rat taupier, inconnues de l’administration.
Dans la salle de la mairie de Picherande, les discussions ont permis de faire remonter certaines problématiques dans la lutte du rat taupier, inconnues de l’administration.
© Mélodie Comte

Le 6 août, la sous-préfecture d’Issoire a réuni, à Picherande, les agriculteurs du secteur, la FDGDON 63, la Chambre d’agriculture du Puy-de-Dôme, la MSA Auvergne et la DDT autour de la problématique du rat taupier. La pullulation du ravageur met en péril les exploitations depuis plusieurs années maintenant. Malgré les suivis réguliers et les actions récurrentes de la FDGDON 63, le rongeur de prairie poursuit son déploiement. Face à ce constat, Tristan Riquelme, sous-préfet d’Issoire encourage à la constitution d’« une lutte globale où chaque acteur du territoire doit s’impliquer […] cela doit devenir un projet de territoire ». L’objectif est avant tout de développer les observations de terrains sur l’ensemble des secteurs concernés. « VetAgro Sup met à notre disposition un outil de référencement qui n’attend plus que les données des référents de chaque commune » ajoute Richard Randanne, vice-président de la Chambre d’agriculture.

 

Le prix des produits s’envole

La commune de Picherande est classée comme une zone de «foyer actif » mais pas de pullulation. Les rats sont aux portes de la commune. Ce résultat est le fruit du travail collectif des agriculteurs à traiter leurs parcelles. « Ici à Picherande, les gens luttent » témoigne un agriculteur avant d’ajouter «mais nous sommes confrontés à un sacré problème : l’augmentation du prix des produits ». La bromadiolone est l’unique molécule autorisée dans la lutte contre le campagnol terrestre et n’est commercialisée que par un seul fournisseur. Il en va de même pour le Ph3 sur les taupes. « Il y a une absence totale de concurrence sur ces marchés » explique Philippe Bonhomme, président de la FDGDON 63. De ce fait, un agriculteur témoigne avoir vu « le prix de la boîte de Ph3 augmenter de 10€ en un an». Le prix commence à devenir un facteur. L’administration jusque-là « non informée de ces hausses de tarifs » s’est engagée à « faire remonter l’information ».

De nouvelles pistes de recherche sont d’ailleurs en cours d’examen pour tenter de diversifier cette liste de traitements. Le Ratron© (à base de phosphore de zinc) tant attendu par la profession, et récemment homologué en France, n’offre malheureusement que peu de résultats sur le campagnol terrestre. «Sa forme n’attire pas le rongeur parce qu’en réalité il est configuré pour le campagnol des champs. Nous nous sommes rendus en Allemagne où nous essayons auprès des fabricants de phosphore de zinc d’avoir un appât, non pas sec mais humide, plus appétant pour le rat taupier » explique Richard Randanne.

Manque de main-d’œuvre

Les acteurs du territoire et de la profession agricole doivent également se pencher sur la problématique de la main d’œuvre. Poser et relever des pièges, appliquer et suivre la lutte chimique demandent du temps. « Ça demanderait pres-que un plein temps » selon un agriculteur mais là aussi des solutions existent. Philippe Bonhomme invite à « se rapprocher de certains GDON du département qui ont organisé une lutte collective avec un prestataire ».

Les plus lus

Antoine Cayrol : chevalier... de l'extrême

Il est l'un des neuf seuls alpinistes au monde à avoir atteint les trois pôles : nord, sur, Everest. Un parcours vertigineux…

Julie Rigal, présidente de Bienvenue à la ferme Cantal, devant le point de vente de la Ferme des fourches, installé dans un ancien sécadou
Qui est la nouvelle présidente de Bienvenue à la Ferme du Cantal ?

Une jeune productrice de viande d’aubrac transformée à Junhac, a pris les rênes de l’association départementale de producteurs…

Un taureau salers défile sur le ring des enchères.
Pourquoi les enchères n'ont pas flambé pour la salers ?

Trente-sept jeunes reproducteurs salers, dont trois du rameau laitier, étaient à vendre mercredi à la station d’évaluation du…

Les quatre Ifas cantaliens unis pour attirer les candidats

La formation d’aide-soignant recrute ses futurs étudiants. Deux réunions d’informations en visio sont proposées.
 

De gauche à droite : Anthony Fayolle (SG) et Nicolas Merle (Président).
Un nouveau duo à la tête de la FDSEA de Haute-Loire

Jeudi 3 avril, le nouveau conseil d'administration de la FDSEA de Haute-Loire a élu président, secrétaire général ainsi que…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière