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Filière  laitière
Le Saint-nectaire se met au Bio

La production de lait Bio en AOP Saint-nectaire est encore marginale avec seulement une dizaine de producteurs, mais cela pourrait changer grâce au lancement d'un Saint-nectaire laitier Bio.

Vache + saint nectaire

Christelle Falgoux-Chadeyron et son mari, Nicolas Falgoux, font partie de ces rares producteurs de lait de la zone Saint-nectaire, à être certifiés bio. Leur exploitation de la Tour d'Auvergne s'est orientée vers l'agriculture biologique dans les années 2000, bien avant leur installation, 14 ans plus tard. "C'est une reprise familiale, nous avons tenu à conserver le travail réalisé par nos prédécesseurs" explique Christelle. Il y a moins d'un an, le jeune couple a réintégré l'AOP Saint-nectaire grâce à la collaboration des laiteries Dischamp et de la Société Fromagère du Livradois (SFL), et à la création de nouveaux produits arborant les deux appellations.

Un Saint-nectaire Bio

Ils sont moins d'une dizaine de producteurs de lait en Agriculture Biologique dans la zone Saint-nectaire. Les deux appellations ont un cahier des charges quasiment similaire voire même complémentaire. Christelle et Nicolas ont fait le choix il y a un an de produire sous ces deux labels pour redonner de la valeur à leur lait. " Notre lait partait dans le circuit Bio. Et sa valorisation était peu différente de celle du lait conventionnel en AOP Saint-nectaire. Alors que nous cherchions une solution pour redonner de la valeur à notre lait, les laiteries de la SFL et de Dischamp nous ont proposé de les rejoindre." Les deux entreprises travaillent conjointement depuis un an à la création de nouveaux produits AOP Saint-nectaire Bio. François Kaplon, responsable amont chez Dischamp explique cette orientation. "Nous essayons de lancer un produit premium sur du Saint-nectaire laitier. Même si la frontière entre le Saint-nectaire AOP et le Saint-nectaire bio est extrêmement mince, c’est un créneau où il y a de la demande ; et nous souhaitons y répondre". Le produit a été lancé en début d'année 2020, juste avant la crise sanitaire. Un "démarrage au plus mauvais moment" qui ne permet pas aux laiteries d'avoir "des chiffres significatifs sur ces premières ventes".

Bio et AOP, deux cahiers des charges complémentaires

Christelle et Nicolas sont malgré tout satisfaits de leur choix. "Le prix de notre lait est plus stable avec un prix moyen de base sur l'année à 0,52€/L."
Du côté de la production, les deux producteurs n'ont "pas de contraintes supplémentaires" grâce à la complémentarité des deux cahiers des charges. L'alimentation doit être 100% Bio tandis que l'AOP exige de la ration de base au minimum 70% d'herbe provenant de la zone. Les deux éleveurs peuvent toujours acheter des effluents d'élevages conventionnels à condition qu'ils soient issus de la zone AOP.
"Le plus contraignant concerne l'origine des animaux" précise toutefois Christelle. L'AOP Saint-nectaire impose à ses producteurs des animaux nés et élevés sur la zone. Trouver de tels animaux, des génisses en l'occurrence, est "mission impossible". Cependant, le cahier des charges de l'Agriculture Biologique permet " une conversion en bio d'un an seulement pour les génisses primipares achetées en conventionnels".
Les deux jeunes éleveurs ont bénéficié de ce recours après s'être séparés d'une dizaine de bêtes pour intégrer l'AOP.

 

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