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Le remplacement désamorce la détresse morale

Le Service de Remplacement plus que jamais au chevet des agriculteurs dans le besoin, tient à renforcer davantage son offre.

Jean-Luc Tourreix, président du Service de Remplacement du Puy-de-Dôme (au centre) rappelle lors de l’assemblée générale de l’association du 3 mai, qu’il est indispensable de préparer son remplacement.
Jean-Luc Tourreix, président du Service de Remplacement du Puy-de-Dôme (au centre) rappelle lors de l’assemblée générale de l’association du 3 mai, qu’il est indispensable de préparer son remplacement.
© M. Comte

Le Service de Remplacement du Puy-de-Dôme a clôturé son année 2017 avec un total de 14 339 jours d’intervention. Les motifs de congés (41%), de santé (40%) et de maternité/paternité (12%) sont toujours les principales demandes. Depuis juin dernier, l’association au service des agriculteurs intervient également dans les cas de détresse moral. En partenariat avec la MSA Auvergne, elle teste ce nouveau dispositif permettant aux agriculteurs au bord du « burn-out » de s’octroyer une petite pause.

 

Levez la botte !

« Le dispositif « répit professionnel», testé depuis le mois de juin 2017, a malheureusement bien démarré. Nous avons reçu de nombreuses demandes témoignant du mal-être existant dans les fermes. » Jean-Luc Tourreix, président du Service de Remplacement du Puy-de-Dôme est en proie à un sentiment étrange mêlant satisfaction et désolation. Créé pour alléger les agriculteurs face à une fatigue morale, ce nouveau dispositif est le parfait témoin d’une situation allant de mal en pis dans les exploitations. Difficultés professionnelles, économiques, sociales et même familiales, le métier d’agriculteur met à rude épreuve les corps et les esprits. Face à cette réalité, les organismes se mobilisent et tentent de désamorcer des situations critiques. « D’un côté, je suis satisfait que l’on reconnaisse enfin la détresse des agriculteurs. Ce dispositif leur permet de lever le pied avant qu’il ne soit trop tard. Nous nous réjouissons que nos adhérents n’aient pas hésité à le demander même si les tabous sont encore robustes. » C’est également de nouvelles situations difficiles auxquelles doivent faire face les salariés de l’association.

 

Ménager le salarié

Le Service de Remplacement peine à recruter du personnel qualifié et à garder leurs meilleurs éléments. « Le SR est une passerelle pour beaucoup d’entre eux. Elle leur permet de réaliser quelques économies financières jusqu’à l’installation. D’autres s’installent avec leur employeur. » L’association recrute toute l’année par l’intermédiaire de ses adhérents et en sollicitant régulièrement les organismes concernés (Pôle Emploi, lycées, MFR…). Des salariés qu’elle doit former et préparer à affronter des situations complexes. « Ils ne doivent pas être les éponges des agriculteurs » explique Jean-Luc Tourreix. Alors, le Service de Remplacement, via la Chambre d’agriculture, a commandé une formation sur-mesure à destination de ses adhérents. Le temps d’une journée, les agriculteurs recevront les conseils nécessaires tant sur l’administratif, les relations humaines, l’organisation du travail et la sécurité. L’objectif est de donner les clés pour assurer la réussite de son remplacement.

 

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