Aller au contenu principal

Conseils
Le projet bâtiment étape par étape

 Un projet bâtiment demande deux ans de reflexion, démarches administratives et construction avant que les premiers animaux n'en passent la porte.

Bâtiment d'élevage
La conception d'un bâtiment d'élevage nécessite d'avoir les ressources financières en conséquence et près de deux ans de démarches et travaux. Ici stabulation du Gaec Marnat.
© M. Comte

La construction d'un bâtiment d'élevage est la réalisation d'une carrière d'éleveur d'où l'importance de bien réflechir avant d'en poser la première pierre. "Deux ans sont en moyenne nécessaires" selon Thierry Roche, conseiller à la Chambre d'agriculture du Puy-de-Dôme, entre la réflexion et l'aboutissement complet d'un tel projet. Avant de se lancer, "l'éleveur doit également s'assurer d'avoir le budget nécessaire à la réalisation [...] les aides, même avantageuses, ne font pas tout" recommande Stéphane Berthin, conseiller bâtiment à l'EDE.


Anticiper et se projeter


La première étape, celle de l'ébauche, est entièrement dévolue à l'éleveur.  "Le maître mot d'un tel projet est ANTICIPATION" martèle Thierry Roche. Le conseiller insiste sur l'importance de se donner du temps pour réflechir quoi construire et surtout comment.
Dans un premier temps, un conseiller de la Chambre ou de l'EDE réalisera un diagnostic global de l'exploitation. Il évaluera les besoins de cette dernière tout en tenant compte des infrastructures existantes. "Il doit y avoir une cohérence entre l'ancien et le neuf. Cet état des lieux est obligatoire pour ensuite prétendre aux aides PCAE(*)."
Vient ensuite la définition et la faisabilité du projet. Stéphane Berthin prend alors le relais. Conseiller bâtiment à l'EDE, il accompagne les éleveurs dans la conception de leur bâtiment. "Le coût d'un bâtiment peut varier du simple au triple selon la nature du terrain ou du type de bâtiment choisi. Je recommande aux éleveurs de réflechir au coût de ce dernier mais aussi à ses charges de fonctionnement." Stéphane Berthin fait allusion à la consommation de paille. Une aire paillée est moins coûteuse qu'une fosse mais le surcoût de cette dernière est "rentabilisé entre 10 et 15 ans", selon les cours de la paille. Le conseiller dimensionne aussi le bâtiment selon la taille du troupeau, les périodes de vêlages et le format des vaches. "Entre des Aubracs et des Charolaises la carrure est différente."  Une attention particulière est également apportée à la ventilation, la sécurité des usagers et leur confort de travail.


PCAE, l'aide qui mérite de s'y pencher


Une fois les grandes lignes de son bâtiment définies, l'étude de faisabilité économique vient compléter le projet. "Un bâtiment est le projet d'une carrière. Il faut s'assurer que l'équilibre entre l'investissement et les ressources de l'exploitation soit maintenu" explique Thierry Roche. Vient ensuite la réalisation d'un "Dexel Etat des lieux" où l'ensemble de l'exploitation est passé au crible pour s'assurer du respect des normes en vigueur. "Cela concerne surtout la gestion des effluents d'élevages." Dans le même temps, plusieurs devis sont réalisés auprès des différents fournisseurs et artisans grâce auxquels un devis d'approche est finalisé. Le permis de construire est également déposé à ce moment là. Ce n'est qu'au terme de ces différentes démarches, que le dossier de demande de subvention sera déposé.
Le PCAE subventionne les projets d'un montant d'investissement minimum de 30 000€ jusqu'à 250 000€ par chef d'exploitation. Chaque année dans le département, un peu plus d'une centaine de projets sont aidés à hauteur de 30-35% en moyenne. Le taux d'aide varie, à la hausse ou la baisse, en fonction de chaque bâtiment et du nombre de points obtenus. "Un JA en zone de montagne, en agriculture biologique ou sous signe officiel de qualité qui construit un bâtiment et qui n'a pas fait de demande PCA dans les cinq dernières années, aura un nombre de points importants définissant un taux d'aide en conséquence." Les appels à projet pour prétendre à cette subvention, se déroulent deux fois par an. Il faut donc compter un délai de presque six mois entre le dépôt et l'accord définitif. Les travaux débuteront à l'issue de cette décision.
"Deux années sont nécessaires" entre le début du projet et l'entrée des animaux dans le bâtiment. Un pas de temps qui peut paraître long mais indispensable à la construction de sa réflexion et de son projet. Thierry Roche et Stéphane Berthin invitent les éleveurs à "visiter des bâtiments et contacter leur conseiller d'entreprise" pour structurer leur projet.

(*) Plan de Compétitivité et d’adaptation des exploitations agricoles

 

Les plus lus

Antoine Cayrol : chevalier... de l'extrême

Il est l'un des neuf seuls alpinistes au monde à avoir atteint les trois pôles : nord, sur, Everest. Un parcours vertigineux…

Julie Rigal, présidente de Bienvenue à la ferme Cantal, devant le point de vente de la Ferme des fourches, installé dans un ancien sécadou
Qui est la nouvelle présidente de Bienvenue à la Ferme du Cantal ?

Une jeune productrice de viande d’aubrac transformée à Junhac, a pris les rênes de l’association départementale de producteurs…

Un taureau salers défile sur le ring des enchères.
Pourquoi les enchères n'ont pas flambé pour la salers ?

Trente-sept jeunes reproducteurs salers, dont trois du rameau laitier, étaient à vendre mercredi à la station d’évaluation du…

Les quatre Ifas cantaliens unis pour attirer les candidats

La formation d’aide-soignant recrute ses futurs étudiants. Deux réunions d’informations en visio sont proposées.
 

De gauche à droite : Anthony Fayolle (SG) et Nicolas Merle (Président).
Un nouveau duo à la tête de la FDSEA de Haute-Loire

Jeudi 3 avril, le nouveau conseil d'administration de la FDSEA de Haute-Loire a élu président, secrétaire général ainsi que…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière