Formation
Le credo de Vivea : se former, un aspect tellement important de l’agriculture !
Serge Bionnier, président du comité départemental Vivea, et Aurélie Cogneras, conseillère départementale, veulent faire entrer la formation dans les bonnes pratiques des agriculteurs.
Vivea, fonds d’aide à la formation des agriculteurs, aides familiaux, conjoints-collaborateurs et futurs exploitants, est financé par ces mêmes travailleurs; il est géré par un comité qui 4 fois par an, examine et agrée les demandes de financement qui lui sont adressées par les organismes de formation. Les membres du comité sont des agriculteurs, « très impliqués dans la formation et leur mission : de véritables ambassadeurs ! » appuie Serge Bionnier, lui-même céréalier en Limagne.
Le Puy-de-Dôme affiche 14 % d’agriculteurs ayant suivi une formation en 2010 : plus que le taux de l’Auvergne et celui de la France (12,5 et 12%). Cependant l’objectif affiché du comité est de développer la formation, de toucher plus d’agriculteurs, et de faire que ces personnes viennent se former régulièrement au cours de leur carrière.
Former les jeunes, former à la sécurité
« L’agriculture, c’est une profession où les outils, où le contexte évoluent très vite ! D’où l’importance de se former pour ne pas perdre pied» souligne Aurélie Cogneras. Surtout ne pas se retrouver isolé, largué, seul face à toutes ces évolutions… « A ce propos, nous tenons spécialement à « ne pas louper » les jeunes. Il faut qu’ils prennent le temps de se former, tout au long de leur carrière » dit Serge Bionnier. Le fonds de formation finance par exemple la formation « installation sociétaire » que dispense le syndicat JA aux jeunes agriculteurs en phase d’installation sociétaire: six sessions ont ainsi eu lieu en 2010.
La sécurité dans les exploitations est une autre priorité du comité Vivea : « la sécurité est très souvent intégrée dans une formation technique, car les agriculteurs ont tendance à choisir de se former sur des thèmes techniques» dit-il encore.
Ouvert à de nouvelles formations innovantes
Dernièrement, Vivea a multiplié les contacts auprès d’organismes
susceptibles de proposer des formations : coopératives comme Limagrain, les groupements ovins, la sucrerie Bourdon, etc. En plus des organismes habituels : Chambre d’agriculture, Cer France, Maison des Paysans, Geda et Ceta. Tous ces organismes peuvent demander à Vivea l’achat d’une formation qu’ils souhaitent proposer à leurs adhérents/ professionnels/clients. « En 2011, notre fonctionnement a évolué : Vivea achète la totalité du coût de la formation à son coût réel, ou bien partage son financement avec des cofinanceurs européens type Fse et Feader » signale Aurélie Cogneras.
« Les organismes de formation peuvent nous faire des propositions de formations innovantes. Nous sommes ouverts ! » dit encore le président. Il cite avec beaucoup d’enthousiasme les dernières formations que Vivea finance : « S’investir sur son territoire», une formation de la Chambre d’agriculture (voir Auvergne agricole du 27 janvier, p. 6) dont l’objectif est de donner aux agriculteurs les informations sur le déroulement d’une procédure comme le Plan Local d’Urbanisme, Natura 2000, pour qu’ils puissent agir et faire entendre leur voix.
Prendre le temps d’apprendre et d’échanger
Rendre les formations attrayantes aux agriculteurs, comment faire ? « Des formations de qualité, il n’y a rien de tel » dit Serge Bionnier. Formateurs plébiscités, mais aussi politique qualité : Vivea a un référentiel qualité de formation qu’elle propose aux organismes de formation. « Nous soutenons les formations pour lesquelles la pédagogie est différente : visites sur le terrain - prestations rattachables, qui permettent de traiter le cas de chaque stagiaire » explique Aurélie Cogneras.
Quant à la disponibilité des stagiaires qui est un frein d’accès à la formation, une charte entre Vivea et le Service de remplacement permet au stagiaire d’une formation Vivea de se faire remplacer à un tarif préférentiel. Il bénéficie aussi d’un crédit d’impôt pour se former.
Etre stagiaire au sein d’un groupe a une autre conséquence : « en venant en formation, les agriculteurs vont avoir l’occasion d’échanger avec le formateur, mais aussi entre pairs. Ce dernier point est, à lui seul, très bénéfique» souligne Aurélie Cogneras.
Puy-de-Dôme : les chiffres 2010 de la formation
Nombre de dossiers de formation agréés : 254 (2008 : 193)
Nombre de stagiaires formés : 1938
Nombre d’heures stagiaires dispensées : 24000 (2008 : 17000)
Taux d’accès à la formation : 14% (Auvergne 12.5 - France 12)