Editorial Claude Raynaud, président de l’UDSEA Puy de Dôme
Le 23 juin, quitte ou double pour l’élevage
Lors de son congrès, la FNSEA a déclaré l’élevage cause nationale suite à la crise qu’il traverse. Il ne s’agit pas d’une simple déclaration sans suite, mais bel et bien un programme d’action sur l’année 2013 pour plaider la cause de l’élevage français. Il s’agit de corréler les prix de ventes aux coûts de productions, de rendre de la compétitivité par des plans de modernisation, d’alléger les contraintes environnementales et réglementaires.
Le premier temps fort s’est déroulé le 12 avril, dans chaque département, avec des actions orchestrées par les FD ou les UD. Ces premiers rassemblements ont porté leurs fruits, pas à la hauteur espérée certes, mais en particulier, les 25 €/1000 litres ne sont pas dus au hasard. C’est un essai qu’il faut transformer lors de la journée du 23 juin à Paris.
Cette journée revêt plus d’importance qu’il n’y paraît, en premier lieu envers les pouvoirs publics. Une faible mobilisation sera synonyme qu’il n’y a pas tant de problèmes que ça en élevage et n’incitera pas le gouvernement à prendre les mesures appropriées. Ensuite envers nos responsables nationaux qui ont fait l’élevage cause nationale, mais l’élevage français, pas forcément l’élevage du Massif central avec ses spécificités. Ne perdons pas de vue aussi que le ministre de l’Agriculture est élu dans l’ouest, car cette manifestation aura aussi des conséquences sur les négociations de la PAC 2014-2020. Nous allons arriver sous peu dans le temps des arbitrages nationaux, il sera plus difficile de négocier pour les régions les moins présentes à Paris.
Vous n’allez pas manifester pour le président de l’UDSEA, de la FRSEA, de la FNSEA, mais pour vous et pour défendre les modes de production de votre région, que représente une journée d’engagement comparée à 6 années de PAC ?
Le destin de l’agriculture est entre nos mains, sachons le saisir et ne laissons pas à d’autres le soin de décider à notre place, chaque personne compte.