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JA 63
L'avenir se joue maintenant !

L'assemblée générale du syndicat des jeunes agriculteurs du Puy-de-Dôme a été rythmée par l'actualité météo et les leviers existants pour optimiser l'usage de l'eau dans les exploitations.  

Jeunes Agriculteurs du Puy-de-Dôme se sont réunis la semaine dernière autour du sujet de l'eau, à l'occasion de leur assemblée générale.
Jeunes Agriculteurs du Puy-de-Dôme se sont réunis la semaine dernière autour du sujet de l'eau, à l'occasion de leur assemblée générale.
© M. Comte

Le syndicat Jeunes Agriculteurs du Puy-de-Dôme a tenu son assemblée générale annuelle la semaine dernière. Entre bilan des comptes et des activités, les sujets d'actualité n'ont pas manqué de se glisser dans les discussions et notamment le déficit pluviométrique. Certains des jeunes présents vivent leur quatrième sécheresse depuis leur installation. De quoi « entamer leur moral » souligne Nicolas Chatard, président de JA 63 mais « pas d'entamer leur détermination » ajoute-t-il « le changement climatique, ses conséquences et notre adaptation seront le lot de notre génération ». Bien décidés à optimiser leurs usages de l'eau, les Jeunes Agriculteurs se mettent en quête de leviers pour garantir l'avenir de leur profession.

Stockera ou stockera pas ?

Le défi est immense : se procurer suffisamment d'eau de qualité tout en préservant le milieu. Tout un programme aux nombreux méandres plus ou moins tortueux. Il y a d'abord la question du stockage individuel vers laquelle des agriculteurs puydômois se sont déjà tournés. Mathieu Daim, installé à Thuret a construit un stockage de 20 000 m3 alimenté par un puit, afin d'augmenter sa capacité d'irrigation. Il témoigne à ce jour être « satisfait de ce stockage » mais il prévient ceux qui aimerait en faire de même « la mise en place d'un tel projet n'est pas simple, il y a beaucoup de réticences de la part de certains services de l'administration ». Une quinzaine de projets de stockages individuels est malgré tout en cours sur le Puy-de-Dôme. Selon Ludmilla Deshayes, conseillère à la Chambre d'agriculture du Puy-de-Dôme, « il ne faut pas s'attendre à voir des projets collectifs d'envergure sortir de terre dans l'immédiat (...) il y a beaucoup trop d'opposants ».

L'eau dans les élevages

L'optimisation de la ressource et de son usage n'est pas réservée aux seuls céréaliers. « Les éleveurs sont aussi concernés » souligne Nicolas Chatard. Autour de la table, Éliane Gardon, conseillère bâtiment à l'EDE du Puy-de-Dôme, exhorte les jeunes éleveurs présents à se saisir du sujet. « Il existe plusieurs leviers pour économiser l'eau et réduire vos prélèvements sur le réseau potable.» La récupération de l'eau de pluie est ainsi possible, et rentable, dans la mesure où elle est utilisée pour le lavage des quais de traite ou encore de l'agroéquipement. « Pour l'abreuvement, l'utilisation de cette eau est peu recommandée surtout en élevage laitier pour des raisons sanitaires. L'eau de forage est préférable pour les animaux puisqu'elle nécessite un simple traitement par lampe UV, peu onéreux.» D'autant que la conseillère dévoile que le nouveau plan bâtiment de la Région prévoit le financement de tels aménagements.
Au-delà du stockage, la gestion de l'eau sur l'exploitation passe aussi par l'approvisionnement dans les pâtures. Anthony Morel, installé hors-cadre familial à St-Bonnet-près-Orcival témoigne avoir raccordé entre eux pas moins de 15 points d'eau pour gagner à la fois en confort de travail et en temps. « Ne plus avoir à transporter d'eau dans une tonne durant tout l'été c'est aussi un gain économique.»

 

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