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Rats taupiers
L’Auvergne porteuse des revendications nationales

Plusieurs départements du Massif central sont touchés par la pullulation des rats taupiers. Pour les éleveurs, la réglementation pour lutter contre l’envahisseur doit rapidement évoluer. Le dossier doit être défendu jusqu’au bout.

Partout où passent les rats taupiers, l’herbe trépasse
«Lourdeur administrative, manque de moyens financiers, moyens techniques limités » grognent les paysans dès qu’on évoque le sujet des campagnols terrestres communément dénommés rats taupiers. «Les pullulations de rats taupiers sont récurrentes et ont pris tellement d’ampleur que les dégâts sont toujours présents chaque année et ce, malgré les efforts menés dans les luttes ! Celles-ci sont rendues inefficaces en raison de freins que nous impose la réglementation notamment. Nos fourrages et nos exploitations sont mis en péril par cette calamité » résume Bruno Chaput, secrétaire général de l’UDSEA du Puy-de-Dôme.
Une forte mobilisation sur l’ouest du département a permis d’avoir un écho national aux préoccupations des éleveurs. La Franche-Comté, région très touchée également par ce problème, a reçu une délégation auvergnate qui a permis de d’élaborer un ensemble de revendications aussitôt approuvées par tous les départements concernés des massifs du Jura, de la Savoie et du Massif central, du Puy-de-Dôme à l’Aveyron. Ce mémorandum servira de base à la FNSEA lors des discussions interministérielles sur le devenir de la réglementation en la matière. "De son côté, le développement s'attache à proposer des solutions techniques pour la remise en état des prairies après les fortes pullulations », conclut Bruno Chaput.
Les revendications nationales relatives à la lutte contre le rat taupier

La FNSEA demande :


-Le maintien de l’usage de la bromadiolone après 2007 comme outil indispensable dans le cadre d’une lutte intégrée contre le rat taupier.
- La simplification des procédures administratives des luttes, pour plus de réactivité aux échelles collectives et individuelles (favoriser notamment la lutte à basse densité de population sans déclaration particulière)
- Le développement de solutions techniques concrètes à court terme, complémentaires aux aménagements paysagers
favorisant la présence de la faune sauvage prédatrice (PH3 sur campagnols terrestres, possibilité de retournement sur des parcelles engagées sous contrat).
- Le développement de solutions techniques de lutte à long terme (nouvelles molécules, immunocontraception).
-L’indemnisation des agriculteurs les plus touchés, afin de maintenir la pérennité des exploitations qui s’engagent à lutter contre les rats taupiers.
- Le financement des moyens de lutte doit permettre d’éviter les impasses sur les luttes.


L’ensemble de ces mesures permettra aux exploitants
agricoles d’être mieux armés pour faire face au fléau que représentent les campagnols terrestres.

La FNSEA a fait part de l’ensemble de ces revendications au ministère de l’Agriculture.

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