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Aubrac
L'Aubrac progresse encore dans le département

Le 19 mars, le syndicat Aubrac des Volcans tenait son assemblée générale à Sallèdes. L’occasion de faire le point sur
l’actualité de la race et découvrir le nouveau protocole de contrôle de performances.

 

Sébastien Laubanie, président du syndicat Aubrac des Volcans
A l’occasion de l’assemblée générale, le président Sébastien Laubanie a invité les producteurs " à s’engager et se mobiliser dans leur syndicat pour communiquer davantage sur l’élevage et la nécessité de développer les protéines animales "
© C. Rolle

L’Aubrac poursuit son développement dans le Puy-de-Dôme. Dans un contexte global où les allaitantes perdent des effectifs (-3,7%), celui de la race est en progression de + 6,7%. Ainsi dans le département, 7 554 vaches Aubrac étaient présentes au 1er janvier 2020 contre 6 500 en 2018.
Cette belle dynamique demeure toutefois contrariée par des difficultés techniques qui subsistent dans les élevages. La mortalité des veaux, d’une part, qui n’est pas maîtrisée et dont le taux moyen départemental est de 8,20%. " Ces mortalités interviennent principalement dans les premiers jours des vêlages et leurs causes sont multiples : défaillance de surveillance, mauvaises conditions de vêlage, alimentation inadaptée etc… " explique Benoît Boyer, animateur du syndicat de race. L’improductivité des vaches, d’autre part, est un critère insuffisamment maîtrisé ; " seuls 14% des élevages le maîtrisent alors qu’il est déterminant pour l’efficacité du troupeau " précise l’animateur. Et le président du syndicat, Sébastien Laubanie, d’ajouter : " sur 6 600 vêlages en 2020, près de 1 000 d’entre eux ont mis en exergue des vaches improductives qui pourtant sont remises en production… Ce qui équivaut à 1,5 million de perte ! "
Autre obstacle technique, la mortalité prénatale qui est de 4% en Aubrac. Sur ce point, le syndicat rappelle quelques conseils : adapter l’alimentation à la préparation au vêlage, avoir des choix sur reproducteurs, trier les mâles et femelles, adapter l’ambiance du bâtiment, surveiller l’évolution du poids de naissance et faire une pelvimétrie.

Du nouveau dans le contrôle de performances  

Fin 2020, l’organisme de sélection Aubrac a fait évoluer les protocoles de collecte de données en ferme pour les éleveurs de la race. L’objectif est de conforter le nombre de données recueillies afin de gagner en efficacité et précision pour l’évaluation génétique, sur les critères clés que sont les facilités de naissance, la croissance et la morphologie au sevrage.
Julie Gimel, technicienne au sein de l’Union Aubrac, a présenté ces nouveaux protocoles basés sur de nouvelles formules intermédiaires entre le VA0 et le VA4. " Trois niveaux sont proposés : un pack qualité maternelle, "Pack QM", dont le but est de connaître les qualités maternelles des vaches et plus particulièrement leur potentiel laitier (index ALait). Les critères de base sont : poids de naissance, tour de poitrine et pesée à 120 jours. Le pack croissance,"Pack  CR", qui a pour objectif de déterminer le potentiel de croissance des veaux. Cette prestation s’additionne à la précédente en proposant une 2ème pesée à 210 jours au moment de la vente ou du sevrage. Et le pack morphologie avec en complément des pointages sevrage pour index DM-DS ".
Dès cette campagne 2021, les éleveurs Aubrac du Puy-de-Dôme vont devoir choisir entre ces trois protocoles. " A terme l’adhésion au Herd book pourrait même être conditionnée à l’option à minima du pack maternel… " prévient Julie Gimel. Et la marche est haute pour l’Aubrac qui est la seule race où le contrôle VA4 n’était pas obligatoire. " Sur 220 000 vaches Aubrac à peine 20 000 sont classées en VA4 " affirme la technicienne. Pour accompagner les éleveurs dans la mise en place de ces protocoles, le Conseil départemental du Puy-de-Dôme propose des aides financières.

 

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