VIGNES
"L'année de tous les soucis"
L'année a mal commencé dans les vignes du Puy-de-Dôme avec le gel printanier. Les plantes fragilisées doivent maintenant composer avec une météo humide, favorisant le développement des maladies notamment le mildiou.
L'année a mal commencé dans les vignes du Puy-de-Dôme avec le gel printanier. Les plantes fragilisées doivent maintenant composer avec une météo humide, favorisant le développement des maladies notamment le mildiou.
Les pluies excessives de ces dernières semaines ne sont pas pour plaire aux vignes. Entre le gel printanier et les orages de grêle, les plantes sont fragilisées. La pression maladie s'intensifie obligeant les viticulteurs et vignerons à la plus grande vigilance.
L'excès d'eau favorise le mildiou
Il fallait s'attendre à ce que cette météo maussade déplaise aux vignes. Pour Pierre Deshors, président de la Fédération Viticole, c'est "l'année de tous les soucis".
Tout a commencé par le gel printanier où les températures négatives ont occasionné plus de 40% de dégâts sur un tiers de la surface viticole (environ 120 ha / 350 ha) en AOC et IGP. Sur 25% de cette surface les dégâts allaient au-delà de 60%. Chardonnay, Pinot et Gamay, tous les cépages sans distinction ont été touchés. Viticulteurs et vignerons attendaient alors le retour de la pluie et des beaux jours dans l'espoir d'une reprise de la croissance végétative. Seulement, ils ne s'attendaient pas à devoir composer avec un temps frais et humide pendant près de deux mois. " L'humidité ambiante favorise le développement des maladies, surtout du mildiou et du black-rot. Malgré une situation très poussante, les vignes ont été fragilisées par le gel et les orages à répétition."
C'est l'autre grand drame de cette année. Les orages violents n'ont pas épargné les vignes en impactant 30% des surfaces. "Les secteurs de Volvic, Le Crest et la Roche-Blanche sont les derniers à avoir été touchés."
Viticulteurs et vignerons attendent désormais avec impatience la véraison, mais là encore, les jeux sont loin d'être faits. "Il faudrait un vent chaud et sec mais cette semaine encore, le temps va être maussade. Nous espérions une véraison la semaine dernière, elle devrait arriver dans les prochains jours."
La date des vendanges est, elle aussi, difficile à prévoir. Une chose est cependant certaine, "les vignes accusent au minium une semaine de retard " par rapport aux années précédentes.