Aller au contenu principal

L’agronomie entre les mains des agriculteurs

Depuis près de 50 ans, les agriculteurs du CETA Val de Morge remettent en question leurs techniques culturales pour progresser toujours davantage.

Les agriculteurs du CETA Val de Morge se réapproprient l’efficacité agronomique depuis près de 50 ans et recherchent encore et toujours des solutions d’avenir.

«Le CETA ne doit rien à personne, hormis à ses adhérents. » Dominique Deplat, président du CETA Val de Morge avertit. Le centre d’étude des techniques agricoles, âgé de près de 50 ans, est pleinement indépendant. Financièrement, « il se suffit à lui-même », techniquement « il emploie son propre ingénieur » et au niveau décisionnaire « la priorité est donnée aux demandes des adhérents ». « Il en a toujours été ainsi et plus que jamais cela le restera » assure-t-il.

Expérimentations variétales, essais, production de données économiques, formations, le centre rassemblant 40 exploitations céréalières de Limagne, ne s’interdit rien. Les adhérents observent, testent et débattent sur de nombreuses techniques empruntées aussi bien à l’agriculture conventionnelle, de conservation que biologique de France et de «Navarre ». Leur but ultime : maximiser le résultat des exploitations et avoir un temps d’avan-ce.

Acteur agricole majeur

En cinq décennies, le CETA Val de Morge a produit bon nombre de données. Le désherbage des betteraves à faible doses, avec multiplication des matières actives, a longtemps été son cheval de bataille. Membre du réseau Arvalis et partenaire de Cristal Union, le CETA a également testé et distingué plusieurs variétés de betteraves tolérantes à la cercosporiose et de blés résistants à diverses maladies. Outre les essais végétaux, il a également longuement expérimenté le Strip-Till, cette technique de travail sur le rang.

Désormais, le CETA s’attaque à un autre défi : les alternatives et les réductions d’utilisations des produits phytosanitaires. « Epandre des produits est coûteux et loin d’être anodin à la fois pour l’environnement et pour nous. »

Le CETA Val de Morge a entamé cette réflexion à l’époque où le devenir de ces produits n’était pas encore en discussion. Le conseil indépendant, individuel et à la parcelle, par l’embauche d’un ingénieur agronome, a aujourd’hui des airs d’avant-gardisme. « Notre démarche de l’épo-que paraît novatrice aujourd’hui. Pourtant, en ce qui nous concerne, il nous a toujours paru essentiel de séparer le conseil de la vente des produits phytos. »

Suivre le mouvement

Aujourd’hui, le CETA s’engage pleinement dans cette voie. Les adhérents ont participé à plusieurs formations pour identifier les meilleures périodes d’applications des produits et pulvériser en bas-volume. Ils ont été les premiers à utiliser les Trichogrammes, ces micro-hyménoptères prédateurs de la pyrale du maïs ; ou encore, à employer le Contans.WG®, un décontaminant du sol luttant contre le Sclérotinia et homologué en agriculture biologique. En partenariat avec les CETA de France, ils ont été jusqu’à réaliser des études sur la dureté de l’eau, chez chacun des adhérents. Autant de connaissances qu’ils appliquent sur leurs exploitations. « La majorité d’entre nous pratique le décalage de semis sur le blé afin de créer un décalage avec les levées de graminées et gagner un désherbage.»

À l’aube de leur assemblée générale, Dominique Deplat et ses adhérents fourmillent d’idées. Les cultures sous-couverts, de diversifications ou encore en dérobées pourraient faire l’objet de leurs futures investigations. Sans oublier tous ces travaux entamés qu’ils souhaitent poursuivre notamment sur le soja dont « les premières données économiques donnent à réfléchir. » Quant à l’après glyphosate ? « On s’interroge. On va organiser des visites techniques pour glaner des infos.»

 

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout L'Auvergne Agricole

Les plus lus

La FCO-8 s'avère inhabituellement virulente. Les éleveurs sont appelés à la vigilance.
FCO-8 : situation préoccupante au sud du Massif Central
Depuis début août, le Sud du Massif Central est concerné par des cas cliniques de Fièvre Catarrhale Ovine-sérotype 8 sur bovins…
David Chauve est éleveur dans le Puy-de-Dôme, installé avec son épouse en Gaec en production laitière.
David Chauve : « L’agriculture n’est pas un jeu. Les agriculteurs ne sont pas des pions »
Secrétaire général de la FRSEA Auvergne-Rhône-Alpes, David Chauve estime que le Gouvernement doit cesser de mener en bateau les…
En raison d'une contamination bactériologique du réseau d'eau potable, la dizaine de producteurs de Chastreix a été contrainte de suspendre la transformation fromagère.
À Chastreix, les producteurs de Saint-nectaire forcés d'être à l'arrêt
Chastreix a connu la semaine dernière une contamination bactériologique de son eau potable suspendant sa consommation et la…
Groupe d'éleveurs adhérents à Cabriol63, lors de la visite du Gaec de la ferme de la Credogne à Puy-Guillaume.
Cabriol63 : ensemble, ils vont plus loin !
En 2021, un groupe d’éleveurs caprins et ovins lait puydômois fonde Cabriol63. Depuis, de nombreuses portes s’ouvrent, avec…
Gilles Vidal (en jaune) échangeant avec Fabrice Pannekoucke et Ludovic Walbaum sur l'adaptation de la filière auvergnate face aux enjeux environnementaux et économiques.
Vendanges catastrophiques dans le 63
Dans le Puy-de-Dôme, les vendanges s’annoncent « catastrophiques » selon Gilles Vidal, président du Syndicat de l’AOC Côtes d’…
Patrick Bénézit est éleveur dans le Cantal. Il préside depuis cette année la Fédération nationale bovine.
Pourquoi l'élevage n'est pas le problème mais la solution à bien des maux ?
Après une période marquée par des attaques répétées envers l’élevage y compris au niveau de l’Etat, Patrick Bénézit, président de…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site de l'Auvergne Agricole
Consultez les revues de l'Auvergne Agricole au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Auvergne Agricole