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ABREUVEMENT
L'abreuvement au ruisseau c'est fini !

Captage de sources, drainage partiel de zones humides ou pompage dans un cours d'eau, de multiples solutions existent pour garantir l'approvisionnement des abreuvoirs en estive.

Abreuvoir

Au Gaec de la Bergeronnette près d'Olliergues dans le Livradois-Forez, la valse des tonnes à eau est terminée depuis belle lurette. L'élevage laitier œuvre depuis longtemps à la préservation de leurs sources et de ses ressources. Grâce au contrat territorial de la Dore, porté par le parc naturel régional du Livradois-Forez, les associés ont pu aménager deux abreuvoirs gravitaires branchés directement sur la source avoisinante, ainsi qu'une passerelle et la mise en défens du ruisseau présent dans leurs parcelles au Col du Béal.

Préserver la source et sa ressource

Le Gaec de la Bergeronnette n'est pas à son premier coup d'essai. Après avoir réaménagé ses abreuvoirs dans ses prés, il y a quelques années, il a bénéficié l'an passé de l'accompagnement du contrat territorial de la Dore (voir encadré ci-dessous) pour recapter une source dans ses parcelles d'estive, au Col du Béal. Là, à près de 1 300 m d'altitude, une douzaine de génisses prennent leurs congés d'été dans deux prés communicants, séparés par un simple ruisseau. Le piétinement intempestif des animaux dans le cours d'eau mettait en péril cette ressource et la qualité de la pâture. " Le va-et-vient des bovins sur 100 mètres a considérablement altéré les berges obligeant le ruisseau à chercher son lit dans les prés, lors de fortes pluies" explique Marc Cladière, technicien de rivière.
À travers le contrat territorial de la Dore, les éleveurs ont pu bénéficier de l'accompagnement des agents spécialisés du parc du Livradois-Forez, pour préserver cette ressource en eau et en faire une point d'abreuvement adapté. Les techniciens rivière ont conçu et réalisé le projet, dont la totalité de la charge financière a été portée à 80% par l'Agence de l'eau Loire-Bretagne et la Région Auvergne-Rhône-Alpes et les 20% restants par la Communauté de Communes du Pays d'Olliergues.

Deux abreuvoirs et une passerelle

L'objectif premier des travaux était d'assurer la préservation du milieu aquatique tout en assurant l'abreuvement continu du cheptel. Cette équation, les techniciens rivière l'ont résolue en installant tout d'abord une prise d'eau sur-mesure "conçue par un ferronnier des alentours" directement dans la source, située de l'autre côté du chemin adjacent aux parcelles. Une buse a été raccordée à cette prise d'eau d'où sont également raccordées deux buses en T, permettant d'acheminer l'eau de la source dans les deux abreuvoirs (un dans chaque parcelle). Ces derniers en béton sont installés sur du concassé de petit calibre pour assurer à la fois la stabilité de la zone par tous les temps, sans être trop agressif pour les pieds des bovins. Un trop plein positionné dans les abreuvoirs permet de rejeter l'excédent d'eau directement dans le ruisseau en contrebas. Aucune pompe artificielle, hormis la magie de la gravité, permet au système de fonctionner. Le premier objectif d'assurer un abreuvement continu est rempli puisque selon Monique Tixier, éleveuse au Gaec de la Bergeronnette, "jamais la source n'a tarie même en 2019".
Ainsi, le ruisseau séparant les deux parcelles de l'estive a pu être mis en défens à l'aide d'un simple fil électrique (à la charge des éleveurs). Une passerelle supportant le poids des bovins a été construite pour franchir le cours d'eau et maintenir la communication entre les deux prés. Réalisée en bois et recouverte là aussi d'un concassé fin, elle s'intègre parfaitement dans ce paysage de montagne à l'instar des deux abreuvoirs.

Une petite dizaine de contrats territoriaux

Une petite dizaine de contrats territoriaux du même type existe dans le département du Puy-de-Dôme. La Dore, la Sioule, Morge et Buron, des Couzes au Livradois ou encore sur l'Ance, peu de zones sont oubliées. L'ensemble de ces contrats proposent des accompagnements pour l'aménagement des bords de cours d'eau et de points d'abreuvement.
Pour en savoir plus, contactez la Chambre d'agriculture du Puy-de-Dôme au 04 73 44 45 76.

 

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