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La récolte tant attendue des fourrages reprend enfin

Ils étaient tous dans les « starting block » prêts à démarrer dès l’apparition d’une fenêtre de beau temps. Les éleveurs récoltent leurs fourrages.

La fenêtre de beau temps de la semaine passée a permis, à bon nombre d’éleveurs, de reprendre les travaux de récolte des fourrages.
La fenêtre de beau temps de la semaine passée a permis, à bon nombre d’éleveurs, de reprendre les travaux de récolte des fourrages.
© M. Comte

La semaine passée, une petite fenêtre estivale de quatre jours a permis la reprise des travaux de fenaison. Depuis le 25 mai dernier, la météo semblait se croire en automne n’offrant aucune occasion aux éleveurs de récolter leurs fourrages. L’eau a certes favorisé la pousse de l’herbe mais l’excès, ainsi que le manque de chaleur et de soleil, ont impacté la qualité de l’herbe dans certains secteurs.

 

Qualité hétérogène

A la mi-mai, Stéphane Violleau, conseiller au pôle fourrage de la Chambre d’agriculture déclarait dans L’Auvergne Agricole : «La fin du mois de mai sera déterminante pour la qualité des coupes précoces.» Et en effet, bien heureux ont été ceux qui ont pu récolter précocement leurs fourrages. De la fin du mois de mai jusqu’à aujourd’hui, pluies éparses et orages diluviens ont rythmé notre quotidien. Résultat : arrêt des machines et de l’herbe en attente d’être récoltée. Les esprits étaient inquiets à l’idée de voir s’abimer tout cet or vert qui a tant manqué en 2015. Il aura fallu attendre le retour des beaux jours, la semaine dernière, pour évaluer les dégâts de ce déluge printanier.

En montagne tout d’abord sur le secteur de Saint-Genès-Champespe, Stéphane Violleau explique avoir été quelque peu rassuré quant à la qualité et la quantité des fourrages(1). «Mercredi et jeudi ont été deux très belles journées offrant des conditions de récoltes optimales. La quantité est au rendez-vous. En revanche, la qualité est très hétérogène d’un secteur à un autre, voire même d’une parcelle à une autre. Les terrains sont gorgés d’eau limitant le séchage au sol des fourrages. Les parcelles avec des sols séchants ont davantage permis de faire du foin de qualité. »

Autre problème, l’excès d’eau a perturbé à certains endroits la pousse de l’herbe provoquant un pourrissement au pied. D’après le conseiller, l’unique solution pour rattraper un peu les dégâts est de ne pas couper l’herbe trop bas.

En plaine et demi-montagne, les éleveurs en sont à leur deuxième coupe. Les premiers prélèvements confirment que quantité et qualité sont au rendez-vous. «Les producteurs ayant réalisé une coupe précoce arrivent aujourd’hui dans des conditions optimales. L’herbe a eu le temps de repousser. Malheureusement, les foins seront pénalisés. Jusqu’à aujourd’hui, les fenêtres de beau temps n’ont pas été assez longues pour permettre ce type de récolte. Le stade de l’herbe est très avancé.»

 

Deux conseils

Quels que soient les secteurs, la quantité d’herbe est bien là et la qualité est dans l’ensemble satisfaisante malgré les conditions de récoltes difficiles.

Le conseil de Stéphane Violleau est de profiter autant que possible de cette météo. L’herbe est en effet généreuse du fait de la pluie. Il recommande donc aux éleveurs de ne pas hésiter à récolter. «Si les pâtures ont beaucoup d’herbe, il faut les faucher et, si cela est possible, faire pâturer les animaux dans les prairies fauchées précédemment. L’herbe repousse très vite, il faut en profiter. Beaucoup d’éleveurs ont déjà adopté ce système. »

Stéphane Violleau explique également qu’il est important, cette année où la qualité des fourrages est hétérogène, de trier les ballots lors du stockage. « Ce n’est pas en plein hiver qu’il faudra le faire. Les éleveurs doivent identifier dès maintenant le bon, le moins bon et le mauvais. C’est indispensable pour le calcul des rations. »

 

(1) Note de la rédaction

L’entretien ayant eu lieu jeudi 23 juin, il ne tient pas compte des orages violents qui ont éclaté vendredi 24 juin et impacté fortement certains secteurs, comme celui de St Rémy-sur-Durolle.

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