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Economie
La plaquette, le système «D» pour réaliser des économies

Le déchiquetage des bois bocager peut devenir une source de revenu pour les agriculteurs à condition qu’ils soient inscrits dans un réseau.

Lors de la journée Cuma à Arlanc, la Cuma des Deux Rochers a réalisé une démonstration avec son matériel pour témoigner de la rapidité et de l’efficacité de travail.
Lors de la journée Cuma à Arlanc, la Cuma des Deux Rochers a réalisé une démonstration avec son matériel pour témoigner de la rapidité et de l’efficacité de travail.
© M.Comte

Dans les locaux de la Cuma Rénovation à Arlanc, le 8 avril dernier, les adhérents et agriculteurs puydômois se sont réunis pour assister à un exposé conjointement mené entre la FDCuma 63 et la Chambre d’agriculture. Le sujet du jour : la valorisation des bois bocager. Les haies ne sont pas rares sur les exploitations agricoles et leur entretien génère des branches rarement utilisées. Pourtant, elles représentent 30 à 50 de la biomasse du bocage. Leur transformation en plaquette offre une réponse énergétique pour le chauffage privé des agriculteurs et/ou une solution compensatoire pour le paillage des animaux, lorsque la paille manque. Dans les deux cas, cette ressource permet de réaliser des économies non négligeables puisque un Mètre cube Apparent Plaquette (MAP) équivaux à 85 litres de fioul et quatre MAP à une tonne de paille.

Bois multi-usages

Aujourd’hui, plus de 500 éleveurs du Massif central utilisent les plaquettes bois pour diminuer leur consommation de paille. Epandues dans la stabulation en une couche de 7 à 10 cm, les plaquettes absorbent les liquides et restent en place durant 15 jours à trois semaines. D’autres éleveurs l’épandent également en couche de 7 à 10 cm sur laquelle ils rajoutent de la paille et curent le tout environ tous les 15 jours à trois semaines. Les éleveurs utilisateurs ont ainsi pu observer que la plaquette bois se révèle être un excellent drainant dont la structure stable (même après plusieurs semaines) améliore la portance des animaux. La facilité de curage mais également son action « anti-odeur » apportent un confort non négligeable au sein du bâtiment.

En revanche, cette litière de bois est bien plus froide que la paille d’où l’intérêt d’associer les deux types de litière pour permettre aux jeunes animaux de se réchauffer.

Les plaquettes bois conquièrent aussi les chauffages domestiques. Gabriel Chautard, agriculteur sur la commune d’Arlanc, a adopté ce système en 2006 avec l’installation d’une chaudière bois automatique qui chauffe deux maisons mitoyennes. Actuellement, la chaudière est alimentée par des plaquettes de scierie dont le prix de revient est d’environ 10€/MAP. Au total, l’agriculteur consomme chaque année 70 MAP. A terme, Gabriel Chautard envisage d’utiliser le bois issu de l’entretien des forêts et taillis de son exploitation en adhérant notamment à la Cuma des Deux Rochers.

Un réseau où s’inscrire

La Cuma des Deux Rochers, basée en Haute-Loire, réalise des « tournées » sur son département mais aussi dans le Puy-de-Dôme pour le déchiquetage du bois. Elle met à disposition des adhérents le tracteur et la déchiqueteuse, équipée d’une grue de chargement, ainsi qu’un chauffeur. Le déchiquetage du bois s’effectue sur le lieu de stockage des plaquettes afin d’optimiser le temps de travail. Le bois est réduit en plaquettes d’une taille d’environ 2,5 cm mais plusieurs tailles sont possibles. Le diamètre maximum du bois déchiqueté est de 37 cm. Le rendement du chantier varie selon son organisation, la dureté du bois et la longueur des billons et peut donc aller de 15 à 50 MAP/heure. La Cuma des Deux Rochers facture la prestation aux alentours de 5€ HT/MAP pour un débit de 35 MAP/heure. L’activité en plein développement dans la Cuma attire également le regard des autres coopératives puisque la commercialisation de plaquettes pour le chauffage est en plein essor.

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