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Concours général agricole
« La perle du Salon de l’agriculture, un puissant outil d’aide à la décision »

Parce qu’il œuvre concrètement à la promotion de l’excellence « à la française », le concours
général agricole constitue une boussole pour les consommateurs, et une reconnaissance majeure pour les producteurs.

 

  

Cette année, 5 123 produits ont été couronnés par une médaille lors du CGA.

Qu’ils soient habitués ou novices, l’émotion et le plaisir associés à la remise d’une médaille du Concours général agricole (CGA) sont toujours vécus comme un moment particulier. Reconnaissance du travail accompli pour les uns, cerise sur le gâteau pour les autres, le concours général agricole est au salon de l’agriculture, ce que les Oscars sont au monde du cinéma : une consécration. « La perle du salon, qui l’a d’ailleurs précédée, puisque si le CGA a 152 ans, le SIA n’a que 59 printemps », rappelle Olivier Alleman, commissaire général du concours général agricole. Toutes catégories confondues et hors concours animaux, ce sont plus de 20 000 produits examinés avec sérieux par 8 000 jurés dont la plupart on suivi une formation à la dégustation. Au final, 27% des produits sont couronnés par une médaille, soit en 2023, 5 123 références. Et le petit macaron blanc et or du CGA n’est pas n’importe quelle distinction. Elle véhicule un supplément d’âme défini à merveille par Xavier Thuret, meilleur ouvrier de France crémier-fromager « aujourd’hui vendre un produit ne suffit pas, il faut savoir transmettre la passion des gens qui le fabriquent ».

Une distinction qui rassure

Lorsqu’ils ont le choix entre deux produits de types similaires, les consommateurs optent à 79% pour un produit médaillé, preuve si besoin était de la légitimité du concours. « C’est un puissant outil d’aide à la décision qui offre un gage de réassurance au consommateur », poursuit Olivier Alleman. Les producteurs rencontrés à la soirée des médaillés confirment l’effet « booster » de la récompense. Maeva et Carlos Lo Sam Kieou sont producteurs de vanille à Tahiti. Pour la seconde année consécutive, ils participent au salon et viennent de décrocher une seconde médaille d’or. Le couple transforme deux tonnes de vanille par an. Un travail méticuleux, et encore très artisanal de la fécondation au massage des gousses, qu’ils sont toujours ravis de voir saluer. Produite au milieu du Pacifique, leur vanille est très parfumée. Son secret : « on n’a pas la même méthode de préparation que celle de La Réunion ou des autres départements et pays d’Outre-mer. La nôtre a été préparée au soleil, il en faut beaucoup pour dégager tous les parfums de la gousse », révèle Maeva.

Des produits, des hommes, des histoires

Un peu plus loin, on croise Marius Bonal liquoriste à Rodez dans l’Aveyron, tout heureux de faire déguster deux de ses dernières douceurs : une liqueur à base de thé d’Aubrac et une eau de Coing. Depuis 2009, son entreprise est régulièrement récompensée, et pour lui, cela contribue au rayonnement de son activité mais aussi à celle de son territoire. Afférée à découper des morceaux de saint-nectaire AOP, Emmanuelle Cougoul ne boude pas son plaisir de voir le fruit de son travail couronné par une médaille de bronze. Productrice de lait en Gaec au Vernet-Sainte-Marguerite, la jeune femme travaille avec la laiterie Dischamp qui assure l’affinage de ses fromages. Avec succès puisque depuis plusieurs années, les récompenses se multiplient. Bonheur partagé et décuplé du côté du Gaec de Rimat, également producteur de saint-nectaire AOP à Chastreix qui a raflé le graal suprême : le prix d’Excellence qui couronne les résultats lors des trois dernières sessions du Concours Général Agricole. Ici, ce n'est pas seulement un produit qui est récompensé mais le savoir-faire des hommes et des femmes qui se dévouent à leur métier et produits. « C'est une récompense totalement inattendue pour nous », insistent les associés du Gaec.
« Depuis 1975, nous avons remporté plus de 130 médailles. Nous sommes un peu comme des sportifs de haut niveau. Si on ne renouvelle pas nos médailles, nos clients peuvent penser que la qualité n’est plus au rendez-vous, même si ce n’est pas le cas», explique Alain Jousseaume, médaillé d’argent pour son fromage de chèvre “la taupinette” (marque déposée). Forte de 65 ans d’expérience, la maison Jousseaume, entreprise familiale des Charentes, produit ses propres spécialités sur un élevage de 400 chèvres. Connue des limousins depuis 1942, la laiterie des Fayes s’illustrent aussi régulièrement au CGA. Encore cette année, elle a récolté deux médailles pour son fromage blanc et son beurre doux. « De quoi rendre fiers nos 74 producteurs locaux et nos cinquante salariés car derrière chaque produit se noue une aventure collective », estime l’un des responsables de l’entreprise, filiale de Terra Lacta.

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