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La Montbéliarde est rentable dans tous les systèmes d’exploitation

Une récente étude de « Montbéliarde Association » a comparé les résultats technico-économiques de la vache marron à ceux de sa concurrente, la Prim’Holstein.

La Montbéliarde est économiquement plus rentable que la Prim’Holstein et les éleveurs ne sont plus les seuls à le dire !
La Montbéliarde est économiquement plus rentable que la Prim’Holstein et les éleveurs ne sont plus les seuls à le dire !
© MC

Les adhérents du Syndicat puydômois de la race Montbéliarde sont de ceux qu’il est inutile de convaincre ! La « vache marron » a conquis leurs cœurs il y a bien longtemps et cette année encore leurs effectifs dans le département sont stables explique Pierre Viallard, leur président, lors de leur traditionnelle assemblée générale. « La Montbéliarde a des prédispositions naturelles pour répondre aux enjeux agricoles d’aujourd’hui et de demain comme la réduction de l’utilisation de produits vétérinaires. » Une bonne laitière rustique, parfaitement adaptée à la moyenne montagne et à la production fromagère, les éleveurs l’ont toujours affirmé. Néanmoins, ils peuvent désormais s’appuyer sur des données technico-économiques fiables pour faire valoir objectivement les qualités de leur vache adorée. Une étude nationale, menée par Montbéliarde Association, a comparé des résultats tant techniques, sanitaires qu’économiques, entre la race qu’elle défend et son éternelle concurrente, la Prim’Holstein. La conclusion est sans appel : « la Montbéliarde est rentable dans tous les systèmes d’exploitation ».

 

Montbéliarde vs Prim’Holstein

Nul besoin d’être expert pour dire que la Montbéliarde et la Prim’Holstein sont deux vaches bien différentes. Leur différence de couleur est toujours le premier argument cité, pourtant ce n’est pas ce critère qui influence la production... Largeur du bassin, mamelle, quantité et qualité du lait, fertilité, rusticité, ce sont sur ces éléments que Montbéliarde Association a conduit son étude comparative. Celle-ci s’appuie sur une importante bibliographie scientifique référençant toutes les différences entre les deux races. Les conséquences technico-économiques qui en découlent, ont été calculées grâce à l’outil de modélisation « Orfée » développé par l’INRA de Theix. .

Et la gagnante est…

Dans un système de production équivalent, la Montbéliarde se montre moins productive avec 12% de lait en moins et un temps de traite rallongé de huit minutes par rapport à la Prim’Holstein. Néanmoins, sa fertilité est bien meilleure puisque l’Intervalle Vêlage-Vêlage (IVV) est réduit de 25 jours. Elle est également plus rustique avec 29% de mammites en moins et un taux de renouvellement 16% inférieur. « Les frais vétérinaires sont l’une des charges les plus lourde dans les exploitations » commente Pierre Viallard. Enfin, si sa quantité de lait est moins importante, il est de bien meilleure qualité avec un TP supérieur de 1,5g/L et un TB plus riche de 0,7g/L. Economiquement, l’ensemble de ces éléments ont leur importance. La Montbéliarde rapporte ainsi +13€/1000 litres, +0.4€/kg de carcasse et +83€/veau et ce quel que soit le système d’exploitation (maïs en Bretagne, maïs-herbe en Pays de Loire ou foin dans le Cantal). «Ces résultats permettront de faire sauter certaines idées reçues sur notre race » se réjouit Pierre Viallard. Montbéliarde Association ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Désormais, elle s’attache à démontrer à travers un réseau de fermes de références que sa vache est écologiquement positive.

L’EDE Conseil Elevage à la pointe de la technologie

 

Depuis le 1er janvier, le Conseil Elevage 63 a acquis deux caméras et une canne « Body Mat ». Les deux premiers équipements sont placés dans les bâtiments des éleveurs qui en font la demande. Le film produit est alors utilisé par le conseiller pour observer le comportement des animaux et adapter en conséquence la conduite d’élevage et/ou préparer le prochain vêlage.

Quant à la canne « Body Mat », elle évalue en un seul passage l’état corporel de l’animal. En une heure elle permet de qualifier un peu plus de 100 vaches. Son autre avantage est d’être moins subjective que l’œil du conseiller et de l’éleveur.

Ces deux nouveaux services s’appuient sur les nouvelles technologies de plus en plus disponibles dans le monde de l’élevage. Denis Guérin, président de l’EDE du Puy-de-Dôme explique : « notre objectif a toujours été de favoriser le progrès technique des exploitations tout en assurant l’efficacité économique ». Loin d’être figé, l’établissement peut compter sur le réseau national des Conseils Elevages pour proposer des services toujours plus pointus. Dans les années à venir, le Puy-de-Dôme pourrait voir arriver le « GénoCellules® » permettant, après génotypage complet du troupeau, d’analyser les cellules somatiques de chaque vache à partir d’un seul et même échantillon de lait prélevé dans le tank. Ou encore, les éleveurs seront bientôt prévenus du retour en chaleur de leur vache par une alerte sur leur téléphone. « Ces technologies ont un coût important aujourd’hui mais tous les experts s’accordent à dire que leurs prix diminueront au fil des années. » D’après Denis Guérin, persuadé des bienfaits de ces nouvelles techniques, « elles changeront notre métier ».

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