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Transmission
La filière ovine veut renouveler au minimum 50% des départs à la retraite

La filière ovine se mobilise autour du renouvellement des générations en créant  des outils et des actions et en
alliant tous ses acteurs pour préserver une production dont les voyants sont au vert.

Transmission jeunes
La filière ovine renaît de ses cendres et a besoin de jeunes pour se conforter.
© M. Comte

Plus de 50% des bergers français ont plus de 50 ans laissant envisager de nombreuses reprises d'exploitations et de cheptels allaitants et laitiers. Des opportunités à saisir pour les futurs installés d'autant plus intéressantes que la production ovine française ne suffit pas à la consommation nationale.

Un marché favorable

La France compte 139 230 élevages dont la production ne représente que 44% des abattages ovins français, le reste (56%) étant importé. Le pays achète annuellement 90 000 tec de viande ovine à d'autres pays producteurs pour satisfaire la consommation de 160 000 tec/an. La France est le premier importateur au sein de l'Union Européenne.
Pourtant, à regarder de plus près, les attentes des consommateurs en matière de viande ovine sont grandes. Luc Bourgeois, membre de la FNO rappelle : "l'image de la viande d'agneau est positive auprès des consommateurs et leur choix s'oriente vers la viande haut de gamme type Label Rouge ou Bio". La filière travaille ainsi depuis plusieurs années à la montée en gamme des agneaux ainsi qu'à la création de nouveaux produits tel que le steak haché pour attirer les jeunes consommateurs. Face à cette demande en croissance, la FNO s'est fixée l'objectif "d'augmenter de 10% la production d'agneaux et renouveler au minimum 50% des départs et cessation d'activité" dans le but de conforter la filière. Inn'Ovin met à disposition des porteurs de projet une palette d'outils. On retrouve ainsi sur son site internet, un guide "s'installer en élevage ovin lait ou viande", des adresses pour se former...

Un départ, deux installations

C'est d'ailleurs ce dynamisme qui a encouragé Alexandre Vails à s'associer à Paul Dumas en 2018. "La filière est porteuse ce n'est plus comme dans les années 1990 "  explique le jeune.
Dans deux ans, Paul Dumas, 64 ans aujourd'hui, passera la main à son petit-fils. Cependant, devant la charge de travail que représente un troupeau de 1 000 brebis, le berger recherchait un jeune avec qui partager son métier et préparer une transmission viable et vivable. " Travailler seul c'est compliqué surtout pendant les agnelages. L'association avec Alexandre a permis de redonner une certaine dynamique à l'élevage et d'augmenter la taille du troupeau préparant ainsi la venue de mon petit-fils. Mon départ permettra l'installation de deux jeunes."
D'après Philippe Voyer, conseiller transmission à la Chambre d'agriculture du Puy-de-Dôme, " l'élevage ovin est encore l'une des rares productions à demander peu d'investissement lors de l'installation". Il rappelle également que les besoins fonciers sont moins importants du fait, dans le département, du "développement des estives" qui permet de bénéficier de pâturages sans avoir besoin d'acquérir ou louer les terrains.

 

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