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« Je suis là pour valoriser votre tabac »

La Société Coopérative Agricole des Producteurs de Tabac du Périgord-Saintonge-Auvergne-Limousin, section Auvergne, a tenu son assemblée générale, le 29 novembre, à Sardon.

Nizar Ayyad, responsable des ventes à France tabac, est venu à la rencontre des producteurs à Sardon

À l’Assemblée générale ordinaire de la section territoriale d’Auvergne à Sardon, était convié le responsable des ventes à France Tabac, M. Nizar Ayyad. Il est intervenu sur la politique commerciale nationale et l’orientation de la production en relation avec le marché. L’occasion pour lui de venir à la rencontre des producteurs de tabac et de leur expliquer « où nous en sommes aujourd’hui et ce qu’on va faire demain ».

 

Se spécialiser dans les marchés de niche

« Aujourd’hui, les gens ne veulent plus de tabac Virginie classique, il faut se spécialiser dans des marchés de niche qui nous apportent une valeur ajoutée », explique Nizar Ayyad aux producteurs de l’assemblée. Pour le burley c’est la même chose, il y a de plus en plus de demandes en bio et elles devraient continuer d’augmenter car les clients ne veulent plus de pesticides. Désormais, « ce n’est plus le producteur qui fixe les prix, c’est le marché. Vous êtes des patrons et des chefs d’entreprise, vous savez comment ça marche». D’où la nécessité d’arriver sur le marché avec un bon produit si les producteurs veulent en tirer un bon prix. Le premier objectif de France Tabac est de stabiliser la production et les prix afin de sécuriser les producteurs, mais aussi de répondre aux demandes des clients « qui font des plans sur leurs achats pour 5 à 10 ans». Le problème que rencontrent les producteurs est que « pour se spécialiser dans des marchés de niche, il faut le savoir au moins un an à l’avance pour lancer la production».

Une profonde refonte du système d’achat

« Le producteur ne peut pas baisser ses prix mais le client lui veut toujours un prix moindre », c’est la raison pour laquelle le système d’achat a été totalement repensé à l’usine de Sarlat. Le tabac est désormais regradé directement et non pas stocké une première fois, ce qui est beaucoup plus rapide et économique. En contrepartie, les producteurs ne voient plus leurs achats.

 

« France Tabac c’est vous, et vous c’est moi »

Nizar Ayyad a longuement expliqué aux producteurs de tabac que leurs intérêts convergent et qu’il travaille à leur service afin de valoriser leur tabac. « France tabac, c’est vous, vous êtes les actionnaires de cette société à 100% et vous en avez la responsabilité. Sa pérennité ne dépend que de vous. Si vous n’êtes pas contents, il faut le dire ».

Aujourd’hui les producteurs n’ont plus d’aides, seul le prix commercial compte. Le prix du tabac est un débat sensible au jour où un paquet de cigarettes se vend en moyenne à plus de 7 euros, sur lesquels l’État encaisse plus de 85% de taxes qui ne cessent d’augmenter. C’est pourquoi les fabricants cherchent à diminuer leurs coûts au maximum en se procurant le tabac et les feuilles les moins chers. Seulement, «tant qu’il y a le choix avec du tabac d’autres pays, on ne peut pas exiger un prix », ce qui favorise l’importation au détriment du tabac français.

Suite à l’intervention du responsable des ventes à France tabac, l’Assemblée a approuvé les comptes avant d’ouvrir un débat sur la mécanisation.

La filière recrute !

La filière recherche des jeunes ou moins jeunes, car le tabac reste une production locale de diversification, intéressante économiquement. Pour tout renseignement n'hésitez pas à prendre contact avec Stéphanie Seguin au 06 86 17 60 31 ou par mail : steph.seguin63@orange.fr

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