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TRANSMISSION
" J'ai eu la chance d'avoir le repreneur sous la main"

Plusieurs journées autour de la cessation et reprise d'exploitation sont organisées dans le Puy-de-Dôme. L'occasion de rencontrer des agriculteurs avec une expérience positive tels que François Dauphin et Mathieu Peyrat à Job.

 

Mathieu Peyrat a repris l'exploitation de François Dauphin à Job.
Mathieu Peyrat a repris l'exploitation de François Dauphin à Job, il y a deux ans.
© M. Comte

50% des agriculteurs puydômois ont aujourd'hui plus de 50 ans. Le département enregistre en moyenne chaque année près de 280 départs pour 170 installations. "Le Puy-de-Dôme est l'un des départements français qui installe le plus de jeunes" ajoute Lionel Genestier, conseiller transmission à la Chambre d'agriculture. Le Répertoire Départ Installation (RDI) compte une centaine de candidats dont 50% sont originaires du département pour une moyenne d'âge de 34 ans. En face, 55 offres d'exploitations à reprendre "mais surtout des recherches d'associés, environ 40% " sont proposées notamment en zone d'élevage.

Paroles de cédant et repreneur

A Job, François Dauphin et son jeune repreneur, Mathieu Peyrat, rentrent dans ces statistiques. Lors d'une journée consacrée à la transmission des exploitations, ils ont témoigné ensemble de ce passage de flambeau.
Dès lors, le jeune retraité insiste auprès de ses collègues sur l'importance de préparer son départ. "Il ne faut pas attendre le dernier moment. La première des choses est d'aller voir la MSA pour savoir quand vous pouvez prendre votre retraite." François Dauphin a entamé ces démarches trois ans seulement avant son départ "parce que j'ai eu de la chance". L'agriculteur avait en effet un repreneur sous la main. "Mathieu habite le village d'à côté, à un kilomètre, c'est le fils d'un ami. Depuis qu'il sait marcher il vient sur l'exploitation !" Le cédant fait alors estimer les bâtiments d'élevage, le matériel, les terres et met en ordre ses affaires. " Je ne voulais pas que Mathieu soit embêté s'il devait un jour m'arriver quelque chose. J'ai passé quelques heures chez le notaire mais c'était indispensable selon moi."

Donnant/donnant

François Dauphin et Mathieu Peyrat se mettent d'accord. Le jeune agriculteur rachète les bâtiments, le matériel, le cheptel de 45 mères Aubrac et les 400 m2 de poulailler en Label Rouge ; et loue la centaine d'hectares de terre. "Les 3/4 étaient déjà en fermage. J'ai dû rencontrer tous les propriétaires pour avoir leur accord et faire signer les bulletins de mutation" explique Mathieu.
Peu de temps après son installation, il a fait construire une nouvelle stabulation pour agrandir le troupeau d'Aubrac à 60 mères et "avoir un outil de travail plus fonctionnel et confortable". Il a également rénové le poulailler. Quant au matériel, Mathieu Peyrat a repris les parts sociales qu'avait François Dauphin dans sa CUMA. "C'est un sacré avantage parce que j'ai accès à du matériel performant sans avoir eu besoin de réaliser des investissements supplémentaires" souligne le repreneur.
Une transmission réussie "grâce à la volonté des deux parties de vouloir bien faire" souligne François Dauphin. Le retraité dont la maison est attenante à l'exploitation, donne "un petit coup de main de temps en temps mais je ne suis pas là pour l'étouffer" assure-t-il. Plutôt que s'arrêter sur le passé, il regarde vers l’avenir : "je préfère voir mes bâtiments pleins et productifs plutôt que vide à pourrir ". L'unique bémol à son expérience reste la charge ad-
ministrative de la transmission : "il ne faut pas espérer partir à la retraite la veille pour le lendemain".

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