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Extension de l'usien Jacquet
Jacquet tord le cou à la morosité économique ambiante

L’usine Jacquet située sur le biopôle Clermont-Limagne à Saint-Beauzire, vient d’inaugurer deux nouvelles lignes de production. Une note optimiste pour l’économie auvergnate.

Brice Hortefeux, René Souchon et le préfet, Patrick Stéfanini ont visité les nouvelles lignes de production pains de mie et pains hamburgers de Jacquet
Brice Hortefeux, René Souchon et le préfet, Patrick Stéfanini ont visité les nouvelles lignes de production pains de mie et pains hamburgers de Jacquet
© Auvergne Agricole

Signal fort en cette période de crise : vendredi dernier,
l'usine Jacquet inaugurait l'extension de son unité de production en présence du ministre auvergnat, Brice Hortefeux. Neuf ans après la mise en route de la première ligne de production, Jacquet poursuit sa dynamique de croissance en investissant 35 M€ dans le doublement des lignes de pain de mie et de pain hamburger. L'usine va ainsi augmenter sa capacité de production de 80 % et atteindre près de 67 000 t/an sur quatre lignes. Cet investissement permet par ailleurs de doubler la surface de la plate-forme de stockage et de la rendre plus efficace.
A terme, l'extension de l'usine Jacquet devrait engendrer la création de 120 emplois supplémentaires aux 180 déjà existants sur le site de Saint-Beauzire. «En ces temps difficiles, cette bonne nouvelle n'est pas commune !» reconnaît Jean-Yves Foucault.

100 % de blés français sélectionnés

« Cet investissement est important pour Jacquet. Il s'inscrit dans la stratégie du groupe Limagrain de construire une filière blé, de la semence à la valorisation. Il ne doit donc rien au hasard : c'est un vrai choix d'actionnaires ». Cette année, près de 4 500ha de blés améliorants ont été ensemencés par les agriculteurs-adhérents de la coopérative Limagrain, pour répondre notamment aux besoins de Jacquet. « Il est évident que la capacité des terres de Limagne à produire des blés de force, à haute teneur en protéines, recherchés par l'industrie boulangère est un avantage compétitif qui distingue Jacquet de la concurrence » précise le président.
Depuis son rachat en 1995, par Limagrain, Jacquet a parcouru beaucoup de chemin avant de devenir le n°2 des boulangers industriels français et le n°1 des pains hamburgers, des pains apéritifs et des pains pré-cuits. « C'est un pari ambitieux que nous avons décidé de mener pour, d'une part, contourner le handicap de notre situation géographique en créant des outils agro-industriels et, d'autre part, valoriser les productions des agriculteurs-adhérents et contribuer ainsi à la pérennité de leurs exploitations » explique Jean-Yves Foucault.

Les atouts de la recherche

Ainsi depuis près de 15 ans, de réorganisations en innovations sur ses cinq sites de productions (1), l'entreprise Jacquet a su se positionner sur une large gamme de produits boulangers destinés aux consommateurs et aux professionnels.
Son regard se tourne maintenant vers l'extérieur, notamment du côté de la Belgique, où Jacquet a fait l'acquisition en 2008 de Milcamps, un des leaders de la gaufre. Aujourd'hui, Jacquet rassemble 900 salariés dont près de 200 en Auvergne, pour un chiffre d'affaires net de 199 M€, «notre ambition est de construire pas à pas un nouveau fleuron de l'industrie française, qui valorise des produits issus de blés français sélectionnés ». Le président de Jacquet fait valoir les avantages d'une recherche de pointe dont bénéficient les entreprises agro-alimentaire auvergnates, via le pôle de compétitivité Céréales Vallée et le Centre de recherche et développement Jacquet à Riom. Grâce à cet «esprit d'innovation » Jacquet est en mesure de proposer un nouveau service à ses clients distributeurs : le doublement de la DLUO (date limite d'utilisation optimale) qui passe de 14 à 28 jours, « le tout sans alcool, sans ajouter de conservateurs, ni de sucre ». Une petite révolution dans le process que le consommateur devrait retrouver à la fin de l'année dans le nouveau « toast à la saveur pain d'épice » et « les mini-blinis » qui se conserveront à température ambiante pendant 30 jours...une belle façon pour Jacquet de prolonger les fêtes de fin d'année !

(1) 5 sites de production
- Jacquet Saint-Beauzire (63) « pains de mie, pains hamburger »
- Jacquet St Michel-sur-Orge (91) , siège social
- Jacquet Clamecy (58) : 2 unités de production « pains de mie » et « pains croustillants »
- Jacquet Sens (89), « pains à finir de cuire, viennoiserie, pains pita »
- Jacquet Saintes (Belgique) « gaufres».

 

Régulation des marchés et préférence communautaire

L'inauguration de l'extension de l'usine Jacquet à Saint Beauzire a été l'occasion, pour le président Jean Yves Foucault, d'attirer une nouvelle fois l'attention du ministre Brice Hortefeux, sur la nécessité de ne pas brader l'agriculture au sein de la communauté des 27 et dans le cadre de l'organisation mondiale du Commerce (OMC). « Si Jacquet est moins impacté que d'autres par la crise, il n'en demeure pas moins que l'usine reste fragile face à l'extrême volatilité des prix agricoles ; une volatilité qui menace sa dynamique comme elle menace la viabilité des exploitations agricoles ». Et d'ajouter qu' « aucune industrie agro-alimentaire, ni aucune exploitation ne peuvent vivre sans lisibilité et sans revenu». Le président de Jacquet a insisté auprès du ministre sur
« l'urgence à renforcer les instruments de régulation des marchés et à assurer la préférence communautaire. C'est la condition pour que nos efforts d'innovation et de compétitivité ne soient pas vains». Enfin il a demandé à Brice Hortefeux d'insister auprès du chef de l'Etat sur la mise en place d'une organisation mondiale de l'Agriculture inspirée de la réflexion du Momagri, dont Pierre Pagesse est le président.

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