Philatélie
Général De Gaulle 1890 - 1970
Le 9 novembre 2020, La Poste émet un diptyque de timbres à l’occasion du 130e anniversaire de la naissance du Général de Gaulle, du 50e anniversaire de sa disparition et des 80 ans de l’appel du 18 juin.
Le 9 novembre 2020, La Poste émet un diptyque de timbres à l’occasion du 130e anniversaire de la naissance du Général de Gaulle, du 50e anniversaire de sa disparition et des 80 ans de l’appel du 18 juin.
«Un très grand bonhomme. Grand de toutes les façons.» Ces mots, prononcés par Jean Moulin après sa rencontre avec le chef de la France libre en 1941, définissent parfaitement Charles de Gaulle dont le parcours se confond avec l’histoire de France.
Né à Lille en 1890, dans une famille pieuse et patriote, le jeune Charles a choisi la voie des armes afin de servir son pays. Fait prisonnier à Verdun durant la Première Guerre mondiale, il tente cinq fois de s’échapper des forteresses allemandes, toujours repris à son grand désespoir. Officier anticonformiste, agaçant un état-major routinier qui ne jure que par la défensive, il prône la formation d’une force mécanique concentrant les chars. Surnommé ironiquement le «colonel Motor» par ses détracteurs, de Gaulle démontre la pertinence de ses idées quand, le 17 mai 1940, à la tête d’une unité blindée, il parvient à arrêter les panzers. Mais il est trop tard. Alors que la France s’effondre et que Pétain demande l’armistice, il s’envole pour Londres afin d’y continuer le combat. « L’homme du destin », comme l’appelle Churchill, y prononce le 18 juin 1940 un appel qui fait naître la flamme de la Résistance au milieu des ténèbres de la débâcle. Désormais, il est l’homme qui a dit non, le chef de la France libre, celui qui sauve l’honneur de la France et parvient à la placer en 1944 dans le camp des vainqueurs. Chef du gouvernement provisoire de la République, de juin 1944 à janvier 1946, appliquant le programme économique et social de la Résistance, de Gaulle revient au pouvoir en 1958 et fonde la Ve République. Président pendant plus de dix ans, il défend une politique d’indépendance nationale et de puissance : «La France ne peut être la France sans grandeur.» À l’annonce de sa mort, survenue le 9 novembre 1970, son successeur Georges Pompidou déclare : « La France est veuve. » L’homme qui avait une certaine idée de la France est aujourd’hui une référence universelle. « Je suis un homme qui n’appartient à personne et qui appartient à tout le monde », disait-il.