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Ensilages et fenaisons : vers une année moyenne en quantité

Les ensilages et les prémices des fenaisons offrent un aperçu des rendements en herbe dans plusieurs secteurs du département.

© Ensilages et fenaisons ont commencé

qu’il en soit cette campagne de récolte de l’herbe est marquée par la précocité. En plaine comme en montagne, les travaux ont démarré avec plus ou moins 15 jours d’avance. Les quantités ramassées sont convenables pour l’instant grâce aux dernières pluies d’avril et mai. A cela s’ajoute une qualité remarquable qui met du baume au cœur des producteurs.

A l’ouest

À Charensat, en limite avec la Creuse, à 720 mètres d’altitude, Patrick Cottet a commencé les ensilages il y a une semaine. «Habituellement les premières coupes sont réalisées début juin. » Avec 15 jours d’avance sur le calendrier, c’est une herbe aux quantités irrégulières qui est ramassée. Suivant l’exposition et le type de sol des parcelles, les plantes ont plus ou moins poussé. Elles n’ont pourtant pas manqué d’eau puisqu’ici à Charensat « novembre a été arrosé et depuis janvier nous avons eu environ 50 mm par mois ». La cause de cette hétérogénéité repose sur le froid printanier. « Nous avons eu des gelées tardives mi-mai, pendant 2 à 3 jours ce qui a ralenti la pousse de l’herbe. » Le producteur aurait pu attendre dans l’espoir de récolter davantage de quantité mais il a choisi de privilégier la qualité. Le stade des plantes atteignait tout juste l’épiaison. La récolte de quelques regains permettrait de reconstituer les stocks. Patrick Cottet nourrit cet espoir mais sans grande conviction puisque « depuis 3-4 ans nous n’en voyons plus la couleur ».

Plus au sud, à Saint-Diéry, les enrubannages ont laissé la place aux fenaisons. Sébastien Roux a récolté entre « 13 et 19 ballots/ha » alors qu’une année normale il atteint les 20 ballots/ha. « Je pensais en ramasser davantage mais c’est toujours mieux que 2019 ! ». Le manque d’eau et les fortes températures d’avril ont pénalisé la pousse de l’herbe. Le cumul des dernières précipitations atteint 80 mm, une quantité insuffisante pour rattraper le retard. « La densité de l’herbe est très hétérogène selon les parcelles. »

A l’est

Près de Saint-Dier-d’Auvergne, Maxime Darteyre a réalisé précocement ses ensilages, le 15 avril, dans l’espoir d’avoir des regains. « J’ai plusieurs méteils qui ont souffert du froid et du manque d’eau. J’ai décidé de les ensiler pour favoriser la repousse de la prairie. » Dix jours plus tard, il a poursuivi ses récoltes sur les prairies artificielles où la qualité et la quantité étaient bien meilleures.

Enfin, début mai, il a terminé ses travaux sur une herbe plus avancée en stade mais « très correcte en quantité ». L’éleveur a bénéficié depuis le 17 avril d’environ 190 mm de précipitations. De quoi redonner de la vigueur à ses prairies mais inefficace sur les plaies de l’année passée. « Je vais devoir ressemer certaines parcelles parce qu’il n’y a plus d’herbe à cause de la sécheresse. ». Il débute désormais les fenaisons et s’attend là aussi à des récoltes hétérogènes suivant les parcelles.

À Saint-Quentin-sur-Sauxillanges, Romain Priolet a terminé ses ensilages et s’apprête à démarrer les foins. Les récoltes sont moyennes avec « 3,5 T de MS par hectare » mais « inespérées ». Il faut avouer qu’au sud du Puy-de-Dôme, sur les contreforts de la Limagne, la situation avant les pluies d’avril faisait pâlir. « 15 jours avant les ensilages je n’aurais jamais cru ramasser une telle quantité. Il n’y avait tout simplement rien dans les prés. Après la pluie la végétation a explosé. »

Chacun poursuit désormais ses travaux avec l’espoir de reconstituer au mieux les stocks. Cependant, tous craignent de voir apparaitre un nouvel été exceptionnellement chaud et sec. Les éleveurs n’auraient alors d’autre choix que d’entamer ces stocks nouvellement réalisés et retomber dans une situation semblable à 2019.

 

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