Elle a dit ...
Sandrine Schiettekatte, secrétaire générale de la FDPL
« Aujourd'hui encore, à la veille du vote de la loi Alimentation, certaines laiteries sont toujours à la traîne pour rémunérer convenablement leurs producteurs. Le prix du lait est le principal problème de la filière. Le revenu des éleveurs est dans le rouge et ne participe pas, bien au contraire, à maintenir les exploitations puydômoises. La production globale sur le Puy-de-Dôme est en baisse du fait des départs à la retraite mais aussi des reconversions. Nous plaçons beaucoup d'espoirs dans cette nouvelle loi et notamment sur trois ordonnances en attente de vote.
La première permettra de limiter le seuil de revente à perte à 10%.
La seconde rejoint la première puisqu'elle encadrera les promotions des distributeurs. Ces pratiques massacrent la valeur ajoutée de nos produits. Avec cette ordonnance, fini le « un acheté, un gratuit ! » La promotion ne devra pas faire cadeau de plus de 34% de la valeur du produit. Et enfin, la troisième ordonnance permettra de définir et de valider au niveau du CNIEL, les indicateurs de coûts de production. Ils serviront de base de discussions aux organisations professionnelles qui sont, dans le cadre juridique actuel, les seuls organismes habilités à discuter le prix.
Ces ordonnances doivent être clairement rédigées et votées avant la fin de l'année 2018 pour bénéficier aux négociations commerciales de janvier et février 2019. Dans ce cas, nous pourrons espérer une évolution du prix du lait. A contrario, nous serons dans un statu quo avec les transformateurs et les distributeurs où le prix sera, une fois de trop, décrété et non construit. Enclencher une dynamique de prix prend du temps, il faut donc commencer dès maintenant pour assurer le renouvellement générationnel des exploitations laitières puydômoises. »
Sandrine Schiettekatte, secrétaire générale de la FDPL