Editorial Marion Vedel, Présidente de JA 63
«Help !»
C'est ce cri de désespoir que nous, Jeunes Agriculteurs, avons lancé au ministre de l'Agriculture lors de notre congrès national, chez lui dans la Sarthe. C'est en chanson, interprétée par Florent Dornier, notre secrétaire général, que nous l'avons accueilli, histoire qu'il comprenne bien le message !Et c'est un message de ras-le-bol que nous avons souhaité lui faire passer ; marre des discours de politicien, marre que les actes ne suivent pas les paroles ! L'économie française va mal et notre agriculture est en train de mourir à petit feu, ou plutôt à petits coups de contraintes ! Les agriculteurs sont en train de crever doucement sous les yeux de notre ministre, ou plutôt du porte-parole du gouvernement, car aujourd'hui on peut se demander si nous avons encore un ministère de l'Agriculture ! Et pourtant M. Le Foll continue de nous dire qu'il nous comprend, il s'entête à nous expliquer qu'il met toute en oeuvre pour nous aider, il s'efforce de nous convaincre qu'il n'est pas responsable... Mais à nos yeux il s'enfonce dans des beaux discours en lesquels il y a bien longtemps que nous ne croyons plus ! Non M. Le Foll vous n'avait pas «fait le job» comme vous le prétendez ; le dossier installation est toujours bloqué6 mois après la fin d'une année de transition, les zones vulnérables sont toujours une contrainte insurmontable, les déclarations PAC ne se sont pas passées sans encombre, la présence du loup s'étend tous les jours un peu plus, la grande distribution continue de s'enrichir sur notre dos, etc... L'agriculture française devrait être une chance pour notre pays et pourtant, on continue de l'assassiner en l'accusant de tous les maux, en lui imposant des contraintes qui n'ont plus de sens, en refusant que les Hommes qui la constituent puissent en tirer un revenu !M. le Ministre c'est à vous de nous aider, c'est à vous de faire en sorte que nos administrations arrêtent detourner en rond, que les GMS cessent de nous voler, que notre gouvernement stoppe le surenchérissement sur les contraintes environnementales ! Après le ras-le-bol, viendra vite la colère ; alors il est temps M. le ministre de le faire vraiment « le job » pour que demain nous ayons encore des agriculteurs nombreux sur notre territoire, des agriculteurs qui vivent de leur production, des agriculteurs heureux et fiers de leur métier !