Litière bois
Du bois sous le pied des vaches : que des avantages !
L’utilisation des plaquettes forestières pour la litière des animaux est une solution avantageuse pour la santé des animaux, l’ambiance des bâtiments et le portefeuille de l’éleveur.

Les 19 et 20 septembre, la Chambre départementale d’agriculture en partenariat avec la FDCuma du Puy-de-Dôme et la Mission Haies Auvergne, consacrait deux journées techniques à l’utilisation des plaquettes bois pour litière.
Mettre de la plaquette forestière sous le pied des vaches est une démarche peu commune mais qui tend aujourd’hui à se développer dans les élevages allaitants et laitiers. Au regard les résultats des essais réalisés depuis plusieurs années sur une trentaine d’exploitations du Massif central, on s’interroge aujourd’hui sur le faible nombre d’utilisateurs. Car les avantages sont multiples : meilleure portance des animaux, litière sèche et sans odeurs, limitation du développement des pathogènes, animaux propres, troupeau plus calme, absence de boiteries et d’échardes, aucun risque d’ingestion de plaquettes, curage aisé … «Les craintes que nous pouvions avoir quant à la santé des animaux ont en fait totalement disparu et le produit final est valorisable sur les parcelles » explique Guillaume Gasc de la Sicaseli (1).
Autre avantage notable : le coût !
Le comparatif économique par rapport à l’utilisation de la paille montre en effet une économie moyenne de paille de 40%. Les résultats varient selon les exploitations et leur configuration. La production de plaquette à partir du bois de l’exploitation permet ainsi des gains par économie de paille de 500 € à plus de 4000 € pour la substitution totale. La plaquette forestière peut- être utilisée seule ou en mélange avec de la paille. Son utilisation est adaptée aux stabulations libres, aux aires d’exercice et aux logettes. En revanche, elle ne convient pas aux systèmes sur caillebotis.
Réussir son chantier
La préparation, l’organisation du chantier de déchiquetage et le stockage des plaquettes sont des étapes essentielles à la bonne qualité du produit fini et à son optimisation économique. Régis Brun de la Cuma des deux Rochers, insiste sur la nécessité d’adapter le chantier au type de bois à broyer et à son calibre. Le chantier n’est pas le même selon que le bois est issu d’élagage ou de coupe de petits taillis et arbre entiers, ou de billons de bois. Enfin, les plaquettes doivent être stockées minimum 5 semaines, à l’abri dans un endroit ventilé, favorable au séchage, « l’idéal étant de gerber les plaquettes afin de constituer une pyramide »précise Régis Brun.
La plaquette est aussi un très bon engrais de ferme qui peut être épandu en surface seulement avec un épandeur classique. «C’est un produit propre, homogène, désodorisé et de bonne qualité agronomique. La plaquette se décomposent rapidement à la surface de la prairie à condition de bien la laisser en surface et de ne pas excéder 15 t/ha » indique le technicien de la Cuma des deux Rochers.
(1) Sicaseli est une Sica d’approvisionnement située dans le Lot. Elle conduit depuis 10 ans un travail de recherche et développement d’utilisation des plaquettes litière.