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“Des mesures d’urgence, faute de prix”

Lors de l’ensemble des mobilisations que nous avons menées tout au long de l’été, nous avons l’impression d’avoir été écoutés, mais malheureusement pas entendus !

Grâce à nos actions, des mesures d’urgence ont été mises en place. Même si elles sont loin d’être parfaites, elles ont le mérite d’exister et elles peuvent représenter une aide significative pour certaines exploitations. Les budgets correspondants sont insuffisants, il faudra donc veiller à optimiser leur utilisation.

Mais le problème de fond : les prix, lui, est toujours présent. Aucune proposition concrète n’a été faite pour assurer nos revenus ! Le gouvernement français s’est spécialisé dans l’organisation de tables rondes, dans lesquelles on prend de bonnes décisions mais que finalement peu respectent. Quant à l’Europe, la situation économique de ses agriculteurs n’a pas l’air de beaucoup la préoccuper, le libéralisme devant faire la loi !

Impuissant… c’est donc le sentiment qui anime aujourd’hui nos deux réseaux syndicaux, JA et Fnsea. Il est clair qu’aujourd’hui, nous avons l’impression d’être dans une impasse ! Nous, responsables syndicaux, souhaitons être honnêtes avec notre réseau. Depuis plusieurs mois, nous multiplions les actions pour alerter sur la situation dramatique de l’agriculture. Nous avons alerté les politiques chaque fois que nous avons eu l’occasion de les rencontrer. Nous sommes allés rencontrer la grande distribution. Nous avons discuté avec les intermédiaires. Puis nous avons durci le mouvement : blocage des abattoirs, actions dans les GMS, blocage des grandes villes ou des axes routiers, alerte des politiques. Nous sommes allés à Paris, puis à Bruxelles. A chaque fois, nous sommes rentrés dans nos exploitations avec de l’espoir, mais malheureusement les résultats se font toujours attendre alors que pour certains d’entre nous, la situation ne permet même plus l’attente.

On ne va pas se mentir, nous manquons de solutions, et nos marges de manœuvres sont faibles... Nous avons tout essayé, dans la limite de ce que peut faire un syndicat, et pourtant rien ne bouge. Aujourd’hui, la balle est dans le camp de nos politiques, de l’ensemble des acteurs de chaque filière et de la grande distribution! Nous, nous avons fait notre boulot, celui d’agriculteur et celui de syndicaliste, nous avons alerté sur la situation, le consommateur est avec nous. Les agriculteurs se sont adaptés chaque fois que cela a été nécessaire au contexte du marché, aux nouvelles normes, mais aujourd’hui les bornes sont dépassées. Si demain on veut encore des agriculteurs en France, il va falloir les sauver, et ça c’est le rôle de nos politiques !

Bien sûr, au sein de nos syndicats respectifs, nous allons continuer à marteler nos messages et à défendre nos intérêts. L’action collective garde tout son sens, elle a permis de porter nos revendications, d’alerter sur nos difficultés, et d’informer le consommateur. Même si la situation est complexe, même si les difficultés s’accumulent, nous allons continuer à nous battre pour sortir de cette impasse. Nous, syndicats, ne laisserons pas notre agriculture mourir à petit feu, sans continuer d’agir !

Marion Vedel, Présidente de JA 63 et Christian Peyronny, Président de la Fnsea 63



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