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Maïs semences
« Campagne particulière » pour les producteurs de semences de maïs

Année 2013 moyenne pour les producteurs de semences de maïs des Limagnes et Val d’Allier dont les rendements n’atteignent que 85% des objectifs.

Retour sur la campagne 2013, résultats des expérimentations, comportement de la production face au climat de la Limagne, assurance aléas climatiques, conjoncture nationale et européenne, perspectives 2014… pas de répit pour les producteurs de semences de maïs des Limagnes et Val d’Allier réunis à l’occasion de l’assemblée générale de leur syndicat, vendredi dernier. Ils sont venus nombreux, prendre le pouls de leur structure et s’informer des évolutions techniques liées à la production du maïs semence.

 

Des rendements décevants

Retour sur 2013 d’abord, avec « une campagne très particulière » selon les termes du président Christophe Cautier ; une campagne marquée par de multiples aléas climatiques qui ont contraint la mise en place des productions. Après un temps froid et sec a succédé ensuite une période de forte humidité entraînant des difficultés pour l’implantation des parcelles. «Les semis des géniteurs femelles se sont étalés du 13 avril au 12 juin» souligne Christophe Cautier. La douceur qui est intervenue en juillet a fait l’effet d’une parenthèse, permettant aux cultures de rattraper un peu de retard. Mais les orages de grêle et les tempêtes qui traversent la plaine début août vont impacter 3 500 ha sur les 5 900 ha de production. Et au final, 116 ha de productions seront détruits. «Dans ce contexte climatique, les rendements s’avèrent alors décevants et atteignent seulement 85% des objectifs » constate le président. Un constat que relativise Pierre Vincens, secrétaire général Agpm Maïs semence.

« La France a des atouts »

Invité à participer aux travaux de l’assemblée générale du syndicat des producteurs de la Limagne et du Val d’Allier, cet agriculteur tarnais, également président du syndicat de producteurs de son département, rappelle que les caprices climatiques ont ébranlé l’ensemble du territoire en 2013. Pluviométrie excessive, semis tardifs, cultures hétérogènes, abandons pour mauvais état cultural, étalement de la période de castration, faibles PMG… autant d’impacts qui ont généré un résultat technique moyen France évalué à 85% de l’objectif, comme en Limagne. «Mais malgré ces mauvaises conditions, nous avons toutefois réussi à conserver un résultat proche de nos objectifs, grâce aux moyens techniques mis en place et à la réactivité des producteurs français». Ce qui fait dire à Pierre Vincens que « la France a des atouts à exploiter » dans cette production. Premier opérateur au sein de l’UE devant la Roumanie, la Hongrie, l’Ukraine et la Russie, la France et ses producteurs ont toujours été réactifs pour capter des surfaces. «De 45 000 ha récoltés en 2007, on est passé à 78 500 ha en 2013».

Autre atout : la segmentation de la production. Pas moins de 2000 variétés sont implantées sur le territoire (contre 400 en 1980 !). «Nous sommes les seuls à le faire et à pouvoir ainsi adapter la production à la variété de notre climat et à la capacité des usines à traiter différents lots ».

L’ensemble de ces atouts devraient permettre d’envisager sereinement la campagne à venir marquée d’ores et déjà par une progression du marché, des stocks européens insuffisants à partir de juin 2014 et la nécessité donc, de les reconstituer. Ce qui conduit à une augmentation de la sole européenne de près de 30 000 ha supplémentaires, passant de 160000 ha en 2013 à 189 000 ha en 2014. Les surfaces en France devraient atteindre 90 000 ha, « un niveau jamais égalé à ce jour » indique Christophe Cautier, avant de préciser qu’en Limagne, le plan de production sera de l’ordre de 6 100 ha. « Si certains voyants sont au vert pour 2014, nous déplorons malheureusement que nos moyens de production se restreignent de jours en jours (traitement de semences, matières actives…). Et nous devons également compter avec la nouvelle réforme de la PAC 2014-2020 » conclut le président.

Etudes

Parlons technique

Le service technique Limagne et Limagrain Europe a présenté les résultats des différentes expérimentations menées en 2013 sur notamment, les essais densité mâle et densité femelle, et sur le désherbage à travers les tests de différentes solutions suite à la disparition de la molécule acétochlore (Trophee/Harness) et en prévision de l’absence du Cruiser pour les semis 2014.

Un point a également été fait sur le dispositif écartement à 60 cm envisagé pour simplifier la charge de travail au moment des semis. «Un dispositif qui en définitive s’avère ne pas être viable car il n’apporte pas de solution technique dans l’amélioration de la productivité » conclut Jean-Marc Albourie.

Sur l’intérêt du semis sous plastique, le technicien a rappelé que l’objectif de la méthode était de «sécuriser les stades jeunes en rendant les plantes moins vulnérables aux attaques parasitaires (d’autant plus important avec le retrait du cruiser) et de gagner de la précocité ». Mais les essais ne semblent pas concluants et font réagir les producteurs qui regrettent la « lourdeur des chantiers » et « le peu d’effets bénéfiques ». Jean-Yves Foucault, président de Limagrain, met en garde contre le risque d’abandon de la plasticulture. « Nous en avons besoin par rapport au plan de production France. C’est un système que nous ne devons pas écarter et sur lequel il est nécessaire de poursuivre les essais ». Des travaux sont d’ailleurs menés cette année avec Biolice afin de tester des plastiques plus faciles à poser et sur la maîtrise du désherbage en plasticulture.

La Chrysomèle du maïs est de retour dans les parcelles. Le parasite ne fait désormais plus partie des insectes en quarantaine au sein de l’Union européenne. Les mesures de lutte obligatoires sont donc abrogées et une recommandation de lutte est mise en place. En France, il faut attendre la promulgation d’un arrêté en juin prochain pour connaître l’option de lutte choisie. Soit un classement de la Chrysomèle dans une catégorie particulière de ravageurs qui permet de mettre en place des mesures sur certaines zones. Soit la profession organise elle-même la lutte avec maintien des piégeages.

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