Geda
Bilans et perspectives, au menu des adhérents du Geda du Buron
Les adhérents du Geda du Buron viennent de tenir leur assemblée générale. Jean-Claude Guillon, du groupe Limagrain, leur a parlé d'innovation et de régulation des marchés lors d'un exposé, très écouté.
Sous la présidence de Guil-laume Meunier, les adhérents du Geda du Buron, ont assisté à l'assemblée générale statutaire. Bilans financiers et moraux, ont permis de faire le point sur l'année 2009.
Travailler au plus près du terrain
Grâce à une projection de photos commentée, tous ont pu dans la convivialité, se rappeler les 11 tours de plaine, tenues de début mars à fin mai. Réunions qui rencontrent toujours le succès. En effet, les participants s'y retrouvent toujours en nombre, pour échanger leurs impressions, leurs interrogations, entre eux, avec le technicien.
Le service par SMS proposé par la Chambre d'Agriculture, remporte les suffrages. "On apprécie que Frédéric (Moigny, de la Chambre d'Agriculture du Puy-de-Dôme), nous envoie ces alertes. C'est un bon service, intéressant et utile." Guillaume Meunier a d'ailleurs remercié les élus de la Chambre d'agriculture, pour l'appui apporté au Geda, par les techniciens du Service Agronomie et Environnement, tout au long de l'année.
Rester encore et toujours dans la course
Après le vote des rapports, approuvés à l'unanimité, Jean-Claude Guillon, directeur Développement Durable & Communication du groupe Limagrain, a déroulé un exposé sur "Innovation et Régulation : 2 clefs pour la compétitivité de notre agriculture."
Il a rappelé la volonté de Limagrain "de produire plus, produire mieux," en continuant à travailler encore et davantage dans le do-maine de l'innovation. " Nous sommes convaincus qu'il faut créer des outils agro-industriels et utiliser notre savoir-faire de semencier."
Jean-Claude Guillon a alors cité en exemple Céréales Vallée, Pôle de compétitivité mis en place par le Groupe et l'INRA, avec tous les acteurs de la filière, pour
« répondre aux enjeux de la ré-gion». Il a évoqué le Momagri, créé « pour défendre les intérêts des agriculteurs en proposant une politique agricole et alimentaire internationale », et qui bénéficie d'un budget important en matière de recherche (modèle économique momagri).
Des interrogations et des réponses
Ses propos ont suscité de nombreuses questions dans la salle, parmi lesquelles :
• Quelles sont les conséquences du refus des OGM en Eu-rope? « Une perte de compétitivité pour notre agriculture ! »
• Allez-vous créer de nouvelles variétés de blé ? «On y travaille. Quand on prend des décisions en ce domaine, le produit arrive seulement 5, 7, voire 8 - 10 ans après».
La dernière remarque : ne trouvez-vous pas que la situation actuelle ne nous est pas favorable ? a conduit Jean-Claude Guillon, à répondre : « Je ne suis pas pessimiste. Je pense que nous assistons, aujourd'hui, à une prise de conscience de la réalité des besoins. Il faudra produire beaucoup plus que maintenant. L'intérêt pour l'agriculture revient doucement» .
Il a rappelé que la technologie va permettre d'aller plus vite en productivité, tout en étant plus économe sur l'utilisation des intrants. Il a conclu son propos, en conseillant aux agriculteurs : "sortez de vos fermes. Le monde agricole a eu tendance à trop se renfermer sur lui-même. Allez expliquer ce que vous faites."
Ses propos ont permis, lors du repas pris à la Ferme auberge du Pigeonnier à Bussières et Pruns, chez Pascal et Véronique Bellier, de continuer à échanger sur le devenir, les actions à mener, dans le cadre du Geda du Buron.