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Elevage
Après un coup d'arrêt, l'herbe reprend sa pousse

Après une croissance ralentie, l'eau de ces derniers jours a permis à l'herbe de reprendre sa pousse laissant entrevoir
prochainement les premières récoltes au Gaec de la maison vieille à Ceilloux.

Alexandre Fonlupt a ouvert la pâture à sa quarantaine d'animaux le 25 mars dernier et espère les premières récoltes de l'herbe au plus tard le 10 mai.
Alexandre Fonlupt a ouvert la pâture à sa quarantaine d'animaux le 25 mars dernier et espère les premières récoltes de l'herbe au plus tard le 10 mai.
© M. Comte

A Ceilloux près de Saint-Dier-d'Auvergne, Alexandre Fonlupt observe avec attention l'herbe de ses prés. Ce jeune producteur de lait est vigilant à la pousse de cet or vert indispensable à l'autonomie fourragère de son exploitation. Il a ouvert les portes de la stabulation, le 25 mars dernier pour permettre à ses vaches de pâturer librement. "Elles ne se sont pas fait prier pour sortir ni pour manger l'herbe, y compris les plantes qu'elles apprécient moins d'ordinaire." Les gelées de début avril allant jusqu'à "- 7°C à 700 mètres d'altitude" ont ralenti la croissance de l'herbe et la progression des animaux.


Une pâture précoce


Alexandre Fonlupt a l'habitude de sortir précocément ses vaches, non parce qu'il manque de fourrage mais parce qu'il joue avec «leurs sentiments». "Elles ont hâte de retrouver les prés et dans ces moments, elles font moins la fine bouche. Elles nettoient les parcelles même si elles n'y restent que quelques heures par jour."  Deux semaines à peine après leur retour en plein air, le froid s'est abattu ralentissant considérablement la pousse de l'herbe. A un stade physiologique avancé, elle a même gelé devenant moins appétente pour les laitières.
Jusqu'au 20 avril dernier, le jeune éleveur a laissé sa quarantaine d'animaux paître librement, au risque de frôler le surpâturage. "L'herbe a eu beaucoup de difficultés à repartir à cause du froid mais surtout du manque d'eau. Les vaches ont donc privilégié les coins humides où les végétaux étaient plus fournis." Alexandre Fonlupt avoue avoir été inquiet de ce manque de pluviométrie au point d'être "tenté de faire pâturer les vaches dans les parcelles de fauche". Heureusement, la pluie a fait son retour et a été généreuse sur son secteur. "Nous avons eu une vingtaine de millimètres entre le 28 et le 29 avril." L'herbe a repris sa croissance permettant à Alexandre Fonlupt de débuter la pâture au fil.

Début mai les premières récoltes ?

Ce regain de pousse laisse également entrevoir les premières récoltes. "Si les conditions se maintiennent, et surtout s'il n'y a plus de gel, je pense que les premières coupes débuteront début mai ou au plus tard le 10 mai" estime l'éleveur.
La récolte de l'herbe est l'espoir pour tous de reconstituer les stocks. L'autonomie fourrage est l'élément clé de la production laitière et l'est encore davantage en bio. Converti depuis novembre dernier, Alexandre témoigne avoir jeté un œil au prix des fourrages bio : "il est très élevé". Habituellement autonome, il espère le rester "aussi longtemps que possible". La surface de fauche de 64 ha lui permet d'atteindre cet objectif mais hors de question de faire l'impasse sur la qualité. "Je coupe dès que je vois les premiers épis pour favoriser la repousse des feuilles. Je fais de l'enrubannage et la qualité est indispensable."
Alexandre Fonlupt est confiant pour cette saison qui s'annonce, mais reste prudent. Les conditions météo à la fois chauffantes et pluvieuses doivent se maintenir pour favoriser la croissance de l'herbe. Ce secteur aux portes du Livradois-Forez a été "gâté" par la pluie mais ce n'est malheureusement pas le cas partout.

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