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Maraîchage
63 Saveurs poursuit son développement

Le 12 avril se tenait à Aubière la 2ème assemblée générale de l’association 63 Saveurs. Parmi les sujets abordés : un bilan 2022 positif, de nouveaux adhérents et clients, la volonté de tendre vers davantage d’autonomie.   

Légumes
63 Saveurs accueillera bientôt 15 nouveaux adhérents, dont 11 issus du collectif 100% local.
© istock

En activité depuis deux ans, 63 Saveurs, association de producteurs de légumes de plein champ du Puy-de-Dôme, affiche des résultats encourageants. Un chiffre d’affaires multiplié par 7 entre avril 2022 et avril 2023, un nombre d’adhérents et de clients en hausse, ou encore la création de postes salariés pour la gestion administrative, logistique et commerciale, en témoignent.

Stratégie logistique

Depuis mai 2022, un service logistique est en place, pour faciliter la collecte des adhérents, grâce à la location d’une plateforme à Gerzat et à l’investissement dans un véhicule, un frigo et un salarié chargé de collecter, préparer et livrer les commandes. Pour améliorer la stratégie logistique, une segmentation des services est appliquée depuis décembre 2022. Les adhérents, qui bénéficient par défaut des services de gestion commerciale et administrative assurés par 2 salariées, ont ainsi le choix entre trois formules. Une première formule avec un taux de commission de 5% qui n’inclut aucun service supplémentaire ; une deuxième à 15% qui comprend la préparation de commande et la livraison ; une troisième à 20% qui inclut également la partie collecte. « C’est un gain de temps qui permet de se focaliser sur les parties production et récolte » témoigne un des maraîchers adhérents, ayant opté pour la troisième formule.

Stratégie commerciale

Pour suivre l’augmentation du nombre d’adhérents, l’association peaufine sa stratégie commerciale, notamment grâce au Plan Ambition région, financé à 70% par la région AuRA. L’association 63 Saveurs a ainsi pu bénéficier de l’intervention d’une consultante et d’une formation au développement de clients en BtoB (clientèle d'entreprises NDLR). Une politique tarifaire collective a été adoptée, avec notamment la mise en place d’une commission de prix annuelle. « Notre objectif est de déterminer le plus justement possible les volumes à vendre, en nous basant sur nos historiques de commandes et en prenant en compte nos prospects» explique Baptiste Arnaud, président de l’association, « l’arrivée de nouveaux adhérents en 2023 nous permettra de sécuriser notre production et d’éviter tout manque ».

Des résultats très positifs

Les chiffres de l’année écoulée sont très positifs, à commencer par la multiplication par 7 du chiffre d’affaires de l’association par rapport à 2021. Une augmentation en corrélation avec le recrutement, octobre dernier, d’une commerciale au sein de l’équipe salariée. Par ailleurs, « les clients se disent satisfaits et les relations de confiance se sont consolidées depuis son arrivée » se réjouit Orane Debrune, animatrice 63 Saveurs. Au total, 58 espèces ont été vendues par 16 agriculteurs (environ 4 variétés/adhérent) à 24 clients. L’association se prépare à en fournir 15 de plus à compter du printemps 2023, notamment des GMS et établissements proposant de la restauration hors domicile. « Force est de constater que nos clients de la restauration collective sont majoritairement issus de la ruralité, plus sensibilisés et engagés sur les problématiques de l’alimentation que leurs homologues citadins, malgré des budgets moins importants » dépeint Baptiste Arnaud. Il y voit un beau défi pour l’association dont la vocation est aussi de sensibiliser et propager le « bien manger » chez des publics urbains. Un travail qui devrait être facilité par l’arrivée de 15 nouveaux adhérents, dont 11 issus de 100% local, collectif de maraîchers qui voit en 63 Saveurs l’occasion de se structurer.

En quête d’autonomie

En juin 2024, les subventions accordées par France Agrimer se termineront, « d’importantes décisions doivent être prises, collectivement » annonce Baptiste Arnaud.
Sur fond de crise de l’eau, l’association envisage donc d’investir davantage dans le matériel et souhaite continuer sa professionnalisation pour sécuriser la jeune filière puydômoise, gagner en autonomie financière et en crédibilité auprès des prospects. En attendant, les maraîchers puydômois doivent se préparer à faire face à des restrictions de l’irrigation cet été qui risquent d’impacter leurs productions, gourmandes en eau. 

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