#25 mars, démonstration de force des agriculteurs
500 tracteurs et près de 5 000 agriculteurs rassemblés place de Jaude à Clermont-Ferrand, jeudi 25mars 2021. Défi relevé pour le réseau FRSEA-JA d’Aura et du grand Massif central, qui a mobilisé en masse pour obtenir des prix rémunérateurs et une PAC équilibrée.
500 tracteurs et près de 5 000 agriculteurs rassemblés place de Jaude à Clermont-Ferrand, jeudi 25mars 2021. Défi relevé pour le réseau FRSEA-JA d’Aura et du grand Massif central, qui a mobilisé en masse pour obtenir des prix rémunérateurs et une PAC équilibrée.
Au pays des volcans, la terre a tremblé jeudi. Accompagnés des vrombissements des tracteurs, des milliers d’agriculteurs venus de l’Allier, du Cantal, de l’Aveyron, de la Haute-Loire, du Puy-de-Dôme, de la Lozère, de la Creuse, de la Corrèze, de la Haute-Vienne, du Lot, du Gard, de la Saône-et-Loire, de la Loire, de la Nièvre…ont battu le pavé auvergnat, sous l’œil de Vercingétorix, pour dire à quel point leur activité est en danger.
Convergeant des principales autoroutes (A75, A71, A89…), ils ont rejoint la place de Jaude en fin de matinée, tandis que leurs collègues étaient mobilisés à Lyon. A leur côté des élus, des salariés d’organisations professionnelles agricoles dont certaines avaient volontairement choisi de baisser le rideau en ce jour de mobilisation générale, mais aussi des acteurs du secteur comme les concessionnaires de matériels agricoles, coopératives, groupements de producteurs…Le monde de l’élevage réuni au grand complet en somme et plus globalement celui de ce vaste espace de polyculture-élevage « dont l’avenir pourrait être compromis par des choix politiques hasardeux », a résumé David Chauve, secrétaire général adjoint de la FRSEA Auvergne-Rhône-Alpes, et chef d’orchestre de ce vaste rassemblement clermontois. Sur les banderoles, en filigrane, le même message : le sentiment de travailler toujours davantage sans en récolter les fruits, alors qu’au bout de la chaîne, d’autres se gavent, et comble du cynisme avec la caution des pouvoirs publics. En cause, une loi Ega bancale qui peine à aller au bout de son esprit d’origine à savoir permettre aux producteurs d’être à minima payés aux coûts de production.
Cette première sommation ne doit pas rester sans réponse. Elle en appellera d’autres « si les pouvoirs publics ne changent pas de braquet » ont promis l’ensemble des représentants des organisations agricoles et syndicats professionnels.