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Place aux jeunes éleveurs à la suite de leurs parents

CONCOURS DE REPRODUCTEURS CHAROLAIS À SANCOINS Le concours de reproducteurs charolais organisé par le comité de foire et des concours de Sancoins, présidé par Lionel Liger, s’est déroulé le 8 février dernier à l’ancienne halle aux veaux à Sancoins. Plusieurs animaux ont été vendus dans la journée. Ce concours a aussi été l’occasion de revenir sur la conjoncture de l’élevage.

Trente veaux reproducteurs issus de douze élevages de la Nièvre, de l’Allier, de la Creuse et du Cher, étaient en concours puis offerts à la vente lors du traditionnel concours charolais de février à Sancoins. Ce concours met en avant des animaux de 12 à 18 mois et les jeunes éleveurs sélectionneurs qui souhaitent que ce concours perdure, il accueille régulièrement de nouveaux éleveurs. Ce concours existe depuis trente ans. Cette année des animaux non inscrits ont concouru. « Ce concours doit se poursuivre car il est intéressant de se confronter aux autres éleveurs, par ailleurs nous pouvons toujours espérer vendre un taureau, c’est la bonne période il y a des besoins « ont expliqué Adrien Combette, du Gaec Combette d’Augy-sur-Aubois, un habitué du concours et Simon Bransard, de St-Germain des Bois, qui participait pour la première fois à ce concours. Les jeunes éleveurs sont revenus sur la conjoncture de l’élevage, les contraintes imposées aux producteurs, les cours ne rémunèrent pas suffisamment le travail de l’éleveur. « Exemple pour une vache le prix du kilo est à 3,60 euros quand son coût de production est à 4 euros. Seul le prix du broutard est acceptable» a poursuivi Arien Combette « le prix de la viande a plutôt stagné depuis dix ans alors que le coût de la vie a augmenté ». La loi Egalim devait garantir un prix de production aux éleveurs mais il n’est pas significatif. Une autre actualité exaspère les jeunes installés, l’agribashing. « L’opération Eleveur et Engagé est un bon moyen pour communiquer avec le consommateur dans les grandes surfaces, mais cela ne suffit pas. « Les nouveaux consommateurs représentent la première génération de jeunes qui n’ont pas de lien avec la terre, leur grandpère n’est plus un paysan et de nouveaux modes de consommation apparaissent » a ajouté l’éleveur.

De bons taureaux de qualité

Le début de matinée était consacré au concours, deux jurés, éleveurs de la Nièvre, ont procédé à la qualification des meilleurs taureaux. « Ce n’est pas toujours facile d’être juge dans un tel concours où les animaux sont de bonne qualité et bien préparés, un jugement est toujours un peu délicat, nous ne pouvons faire plaisir à tout le monde ». L’animal est jugé dans son homogénéité pour répondre le plus fidèlement aux critères de la race : les aplombs les plus solides possibles, le développement squelettique et le développement musculaire, la fraicheur de l’animal. Le Gaec Monpied, Pascal et sa fille Coralie, de l’Allier, a, entre autres, remporté, le premier prix d’honneur avec Paraguay, une grande satisfaction. Le Gaec Monpied est habitué du concours de Sancoins il vient depuis 1993. Coralie Monpied installée depuis 6 ans souhaite poursuivre la sélection et est confiante pour l’avenir. Les prix n’augmentent pas actuellement mais de nouveaux marchés commerciaux peuvent s’ouvrir à l’international, l’évolution du climat peut mener à de nouvelles pratiques culturales afin d’être en autoconsommation.

CÉCILE TRUMEAU

Les élèves du Legta de Challuy (58), mobilisés

Un groupe de quatre élèves du Legta de Challuy, dans le département de la Nièvre, s’est impliqué dans l’organisation de ce rendez-vous du monde de l’élevage. Dans le cadre de leur BTS Acse (Analyse Conduite et Stratégie d'une Exploitation agricole) ils devaient réaliser un projet d'initiative et de communication. Adrien Aucouturier est l’un d’entre eux : « L'objectif était de présenter des animaux sans corne pour mettre en avant cette nouveauté qui a le vent en poupe et de faire intervenir différents professionnels pour avoir une approche plus concrète ». Une journée technique et génétique autour d’une vingtaine d'animaux sans corne de race charolaise, pour la majorité, issus de l'EARL Colmont, de l'exploitation du lycée de Challuy et de l'EARL AJF. A ceux-ci s’ajoutaient des vaches de race Angus et limousine grâce au Gaec Picq et fille.

Pascal Soula, de Charolais Univers, a commencé la journée avec une intervention présentant l'intérêt du gène dans la sélection. Une intervention suivie par celle de Pierre Dubois, d’Elva Novia, qui a conclu la matinée, avec une présentation de l'historique du gène et de son évolution dans l'insémination artificielle.

L'après midi a commencé par une intervention de François Colmont qui a mis en place le gène sans corne depuis maintenant plus de dix ans sur son exploitation. Une expérience dont il a pu faire part de son ressenti et des difficultés qu'il a rencontrées.

La coopérative Sicarev a ensuite présenté l'intérêt du gène dans le transport et la commercialisation.  Une journée close par une intervention du personnel de la MSA sur les risques liés aux cornes lors de la manipulation et la contention.

Une journée, en partenariat avec les jeunes étudiants, financée par la Crédit Mutuel, qui verra la réalisation d’une vidéo titrée « le gène sans corne, un avenir à saisir », diffusée sur la page Facebook du lycée.

Sébastien Joly

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